Ce vendredi 11 mars marquera les 5 ans du dramatique accident nucléaire de Fukushima.
En Belgique, le Gouvernement fédéral gère avec Electrabel ce dossier hautement conflictuel. Sa collaboration avec l’électricien historique est à ce point étroite que l’on peut douter de la réelle indépendance décisionnelle de l’Etat.
Il ressort d’un suivi des trop nombreux rebondissements de cette saga nucléaire belge que les enjeux économiques prennent manifestement le dessus sur les enjeux de sécurité. La prolongation de dix ans des vieux réacteurs Doel 1 et Doel 2 – contestée en justice par IEW et BBL, la signature d’une convention aux allures d’une aide d’Etat et l’exploitation chaotique de réacteurs microfissurés sont autant d’exemples d’un déficit flagrant en matière de prise de responsabilité vis à vis de la population belge. Celle-ci qui n’a pas hésité à faire des dons substantiels pour soutenir les actions en justice, signe évident de son inquiétude.
Nos voisins directs, la Hollande et l’Allemagne en ont pris pleinement conscience de cet aspect chaotique de la gestion du dossier et l’inquiétude est vive chez eux également.
Electrabel et les acteurs pro-nucléaires, déniant le danger malgré les nombreux problèmes que rencontrent nos centrales ces 3 dernières années, affirment, comme le faisait leur confrère japonais TEPCO avant l’accident de Fukushima : « Accidents nucléaires? Pas de Sushi! »
Inter Environnement Wallonie veut marquer le coup et vous donne rendez-vous devant les locaux d’Electrabel, Boulevard Simon Bolivar 34, 1000 Bruxelles, de 12h.
Nous y dégusterons quelques sushis, rendrons hommage aux victimes de l’accident de Fukushima et une délégation ira à la rencontre des dirigeants d’Electrabel avec une petite surprise!
Plus d’infos : Sarah Schlitz