André Antoine, Ministre wallon du Développement territorial, vient de prendre, en l’espace de quelques semaines, trois décisions traduisant clairement sa volonté de maintenir le commerce dans le centres urbains et de refuser ainsi l’explosion des centres commerciaux en périphérie. Trois décisions qui sont autant de bonnes nouvelles pour l’aménagement du territoire.
Fin juillet, le Ministre Antoine a refusé le plan d’aménagement Naucosse visant à planifier l’implantation d’une zone d’activité mixte (c’est-à-dire pouvant accueillir de la petite activité mais aussi du commerce) entre Leuze-Longchamps et Eghezée, face à la râperie, dans une zone conçue au plan de secteur comme une extension potentielle de celle-ci. Outre que les terrains de réserve de cette entreprise se trouvaient ainsi bloqués, le projet venait compromettre l’intérêt paysager du lieu ; de surcroît, il n’était guère éloigné du zoning de Fernelmont, ce qui jetait le doute sur l’existence d’un besoin réel de terrains à vocation économique à cet endroit.
Début septembre, c’est le plan communal d’aménagement dit ‘PADEM’, à Wavre, que le Ministre refusait. Ce plan, du nom de la société qui le sollicitait, visait à implanter une zone commerciale en bord de Dyle, en zone inondable, pratiquement face au parc Walibi.
S’il y a, en Région wallonne, bien des projets intéressants ou à tout le moins acceptables, celui-là ne l’était vraiment pas : les habitants du Brabant wallon connaissent les difficultés qui affectent déjà la circulation sur le boulevard de l’Europe et il était donc inopportun de venir surcharger celui-ci en y ajoutant le charroi toujours important d’une zone commerciale. De plus, l’implantation des bâtiments prévus dans la zone inondable était rédhibitoire et d’ailleurs contraire aux termes d’une circulaire régionale toujours en vigueur (la circulaire du 9 janvier 2003).
Enfin, il y a quelques jours, André Antoine a recalé le volet commercial de l’extension du zoning de Rhisnes, en région namuroise. Cette extension, votée sous la précédente législature, prévoit le développement d’une zone d’activité industrielle et d’une zone d’activité mixte, ouverte à l’artisanat. 18 hectares étaient par ailleurs réservés au commerce avec projet d’implantation d’un hypermarché et de moyennes surfaces. C’est ce dernier volet qui a été refusé par le Ministre. On ne peut que se réjouir de cette décision. Namur bénéficie en effet d’un commerce intra-muros en bonne santé qui contribue non seulement à son dynamisme économique mais également à une certaine harmonie sociale. L’exode (motorisé) d’une partie de la clientèle, par-delà ses enjeux environnementaux, risquait de mettre en cause l’équilibre économique et social de la capitale wallonne.
Sur ces trois projets, le Ministre a ainsi suivi ses Conseils, à savoir le Conseil Wallon de l’Environnement pour le Développement Durable (CWEDD) et la Commission régionale d’aménagement du territoire, dont les avis se fondaient largement sur les considérations évoquées ci-avant.
Inter-Environnement Wallonie approuve sans réserve ces décisions qui vont dans le sens des principes de bon aménagement.
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