Namur, le 29 Juillet 2004
Communiqué de presse
Pendant que l’ozone pointe ses pics, le plan ozone sèche dans les tiroirs
Beau temps, température élevée et vent faible sont en prévision pour vendredi. Et les pics d’ozone aussi. Inter-Environnement Wallonie demande aux nouveaux ministres compétents que le Plan National Ozone adopté avant l’été soit suivi de prise de mesures et ne reste pas dans les tiroirs ! IEW souhaite ainsi que des mesures structurelles soient prises … d’urgence.
Les pics d’ozone sont prévisibles
Pour vendredi, la Cellule Interrégionale de l’Environnement (CELINE) prévoit que le seuil d’avertissement à la population de 180 microgrammes d’ozone par mètre cube d’air sera dépassé. Ce seuil est le niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé des « groupes particulièrement sensibles » (personnes âgées, enfants, etc.).
Il faut agir et mettre en place les mesures du Plan National Ozone
Suite à la canicule et aux épisodes de pics d’ozone de l’été 2003, un Plan National Ozone a été mis en chantier et adopté. Une brochure intitulée « moins d’ozone, plus d’air » destinée au grand public est parue au début de l’été. Et le plan national ozone, qu’est-il donc devenu ? Pas de réponse.
Contrairement à ce qui est souvent présenté, il existe des engagements internationaux et des objectifs européens en vue de lutter contre l’ozone et les émissions d’autres polluants dans l’air.
C’est bien aux Etats de prendre leurs responsabilités et d’avoir la volonté de mettre en place des mesures pour lutter contre cette pollution. Car cette pollution a des effets importants sur la santé et l’environnement et coûte à la collectivité.
Inter-Environnement Wallonie demande des mesures structurelles d’urgence
C’est le transport routier qui est responsable de près de 50% des émissions d’oxydes d’azote et de 40% des composés organiques volatils, polluants toxiques et précurseurs de la formation d’ozone. C’est sur ce secteur qu’il est donc impératif d’agir au plus vite, les résultats ne portant leurs fruits qu’à moyen terme.
En matière de fiscalité et de transport : taxe au km parcouru plutôt que pour la possession d’un véhicule, taxation des voitures de sociétés et des véhicules les plus polluants, utilisation de ces revenus pour financer le développement des transports en commun (train, tram, bus) et des modes doux (aménagement de pistes cyclables sécurisées), taxation du kérosène.
En matière de politique des produits : favoriser les produits moins polluants et inciter les producteurs à mettre sur le marché des produits contenant moins de solvants.
En matière d’énergie : promouvoir les économies d’énergie, une meilleure isolation des bâtiments, des équipements plus performants (chaudières haut rendement) et soutenir les énergies renouvelables.
En matière de sensibilisation : instaurer des campagnes « journées sans voitures » durant l’été dans les centres urbains.
Et des mesures préventives avant l’apparition des pics
Vu que les pics d’ozone sont prévisibles, la mise en place de mesure de prévention sert à sensibiliser le citoyen et à modifier son comportement (interdire l’utilisation de peintures contenant des solvants, limiter les vitesses sur les routes, interdire l’utilisation des 4X4 dans les centres urbains comme c’est en projet à Londres, renforcer la fréquence de certains bus, trains, tram et prévoir des tarifs réduits ces jours-là). Elle permet en plus de diminuer les teneurs en benzène, poussières et autres polluants qui accompagnent en général les pics d’ozone !
Renseignements :
Nolwenn Lécuyer – Inter-Environnement Wallonie – Tél: 081.25.52.80 – portable 0494.27.07.12
Boulevard du Nord, 6 – 5000 NAMUR E-mail: iew@iewonline.be