Cet été, vous n’aurez pas manqué le nouveau chapitre du sombre polar de Chimac-Agriphar. L’action a lieu sur les rives de la Meuse sérésienne, et cette fois, la mort rôde. En grande forme en ce moment, l’auteur sort pour la rentrée 2007, une suite inattendue.
Le message clé de l’épisode de cet été porte sur la dangerosité des pesticides. Le déversement accidentel dans la Meuse, le 31 juillet dernier, de chlorpyriphos et de cyperméthrine a entraîné la mort massive des poissons et autres organismes aquatiques. En fait, ce sont deux insecticides, ils ne visaient que la mort d’insectes… Nier la dangerosité des pesticides, c’est nier leur fonction. Astucieuse charpente pour un polar.
Chimac-Agriphar fabrique à Ougrée (commune de Seraing) des pesticides en mélangeant de la matière active avec divers adjuvants, et les conditionne dans divers emballages (bidon, fût, sac,…). Chimac-Agriphar est une entreprise Seveso. Le site d’information sur ces entreprises à haut risque liste les catégories de substances dangereuses qui sont présentes sur le site d’Ougrée : matières très toxiques, inflammables, comburantes, facilement inflammables, solvants.
Un incendie serait un scénario catastrophe… Il a eu lieu en 2005. Pour la rentrée 2007, la nouveauté sera d’explorer l’augmentation de production ! Chimac-Agriphar est sur le point de déposer une demande de permis unique visant notamment d’augmenter de 30 % la production du site. Le dossier devrait être déposé fin septembre, et l’enquête publique démarera probablement début octobre.
Le comité des riverains souligne la liste des incidents et accidents et s’oppose à cette augmentation de production tant que des améliorations techniques ne seront pas mises en ½uvre pour améliorer la sécurité des riverains et des travailleurs de l’entreprise. Leurs revendications sont reprises dans un communiqué du 10 août dernier.