Le Crioc, la Fédération Inter-Environnement Wallonie (qui regroupe plus de 150 associations environnementales), les asbl Nature & Progrès et Energie facteur 4 viennent d’adresser au Gouvernement wallon un cahier de revendications commun relatif au financement de leur secteur respectif. Les organisations de consommateurs et les associations de protection de l’environnement jouent en effet un rôle d’intermédiaire capital entre le citoyen et les autorités publiques et politiques. Informer et sensibiliser les citoyens sur des enjeux de société importants font partie des missions de ce secteur non-marchand, dont l’expertise est aujourd’hui reconnue. Or, de nombreuses associations sont inquiètes face aux retards qui se succèdent à tous les échelons de la procédure d’attribution et de liquidation des subventions en Wallonie. Pour bon nombre d’associations, ces retards de paiement atteignent plus d’une année et menacent gravement la poursuite de leurs activités.
Réalisé au terme d’un minutieux travail d’objectivation des problèmes, ce cahier de revendications dresse les mesures qu’il convient d’adopter à court terme pour solutionner les retards de financement. On mentionnera par exemple la nécessité d’améliorer le fonctionnement du service du contentieux, de rationaliser des contrôles multiples qui impliquent des retards considérables, de mettre en place des délais de rigueur dans lesquels les autorités saisies du dossier devraient se prononcer ou de mettre à charge des pouvoirs publics les intérêts bancaires en cas de retard dans la liquidation de la subvention…
Ces propositions ont été élaborées dans un but constructif en rappelant que la bonne gouvernance est une priorité de la Déclaration de politique régionale. Face aux difficultés de trésorerie supportées par de nombreuses organisations, il est urgent de trouver, à très brève échéance, des solutions en vue d’améliorer les conditions de vie des associations de consommateurs et de protection de l’environnement. Celles-ci représentent au total près de 1 000 emplois et un poids économique de l’ordre de 80 à 100 millions d’euros. C’est dans le cadre de financements publics efficaces, garants de leur indépendance, que ces associations pourront continuer à exercer leurs fonctions au service de la démocratie participative.
Contacts :
Marc Vandercammen, CRIOC, marc.vandercammen@crioc.be tél. : 02 547 06 51
Christophe Schoune, IEW, c.schoune@iewonline.be, tél. : 081 390 750
Marc Fichers, N&P, natpro.marcfichers@skynet.be, tél. : 081 303 690
Philippe Delaisse, EF4, philippe.delaisse@ef4.be, tél. : 010 23 70 01