Le Gouvernement wallon a décidé de réformer de manière structurelle le paysage de la fonction consultative wallonne. Une réforme inaboutie aux yeux d’Inter-Environnement Wallonie et de ConcertES. Une réforme qui manque les objectifs que le Gouvernement wallon s’était fixé. Place au débat parlementaire qui débutera ce 7 novembre prochain. IEW et ConcertES espèrent que les députés wallons rectifieront le tir.
En initiant le processus, le Ministre-Président du Gouvernement wallon annonçait son intention de faire « tabula rasa ». En ligne de mire : réduction du nombre de conseils d’avis, optimalisation du mode de fonctionnement, rationalisation et cohérence mais aussi amélioration de la représentativité démocratique au sein des conseils d’avis. Au final, après un travail en étroite collaboration avec les seuls représentants du CESW, la réforme s’apparente à une véritable occasion manquée.
Si IEW et ConcertES soutiennent l’objectif d’une rationalisation structurelle de la fonction consultative, en l’état actuel, un goût d’inachevé prédomine et ce, dans une volonté de préserver la composition et les prérogatives du Conseil économique et social de Wallonie (CESW).
1° En agissant de la sorte, le gouvernement wallon s’inscrit dans une vision héritée du début du siècle passé, passant à côté d’une fonction consultative plus ouverte aux différentes composantes de la société comme le préconisent les nouveaux objectifs internationaux en matière de Développement durable. IEW et ConcertES ont organisé le 17 octobre dernier un forum afin d’entendre notamment des représentants du Conseil économique, social et environnemental français. Celui-ci a, en 2010, élargi sa composition au pilier environnemental au-delà des partenaires socio-économiques. Les interviews des parties prenantes de cet évènement sont consultables dans la vidéo ci-dessous.
2° Le projet de décret se traduit également par une incapacité à réformer l’existant au point d’hypothéquer le bon fonctionnement des futures instances d’avis. Il pêche par manque de fonctionnalité témoignant d’une méconnaissance manifeste de la réalité de terrain du travail des mandataires. Par ailleurs, en terme de représentation dans les futures instances d’avis, la réforme fait la part belle aux partenaires socio-économiques au dépend d’autres organisations de la société civile, notamment les associations environnementales dont la représentation est fortement réduite (de manière absolue et/ou relative).
Reste à présent à espérer que les députés wallons qui examineront ce lundi le projet de décret seront davantage attentifs à l’ensemble des parties prenantes de la société civile. Dans ce contexte, ConcertES et IEW ont sollicité la tenue d’audition au Parlement afin de faire entendre leur point de vue.
Personnes de contact :
Christophe Schoune (Secrétaire général IEW) : 0477/68 50 21
Sébastien Pereau (Secrétaire général ConcertES) : 0479/90 48 20