Au trafic routier sont associés – en particulier dans les centres urbains – divers effets négatifs : pollution atmosphérique, bruit, insécurité et accaparement de l’espace public. La taille, la puissance et le poids des voitures, en constante augmentation, aggravent ces effets. Placés « en bout de chaîne », les pouvoirs locaux doivent bien « faire avec » et gérer comme ils le peuvent les conséquences d’un parc automobile croissant et en mutation, les voitures inutilement grandes, lourdes et puissantes y étant de plus en plus nombreuses. Comment lutter contre ce phénomène qui a des airs de fatalité ? IEW invite les élus locaux et le personnel des administrations communales à y réfléchir ensemble, sur base d’une proposition concrète.
Pour tenter de réduire l’ensemble des effets indésirables du trafic routier dans l’espace communal, IEW et l’asbl PEVR (Parents d’Enfants Victimes de la Route) ont développé conjointement le concept de zone à faible danger ou LDZ (pour Low Danger Zone).
A la base de la réflexion, un constat : les autorités européennes sont seules compétentes en matière de normes applicables aux véhicules automobiles. Ce sont donc ces autorités – et en particulier la Commission, qui dispose de l’exclusivité de l’initiative législative – qui pourraient travailler à l’élaboration de normes limitant la taille, le poids, la puissance et la vitesse maximale des voitures. La volonté politique, hélas, fait défaut… C’est un euphémisme. Une réorientation du marché automobile « côté offre » (par la voie des normes de produits) s’apparente encore pour le moment à une douce utopie. Reste dès lors à agir « côté demande » en utilisant, outre l’information et la sensibilisation, les outils (fiscaux, normatifs, réglementaires) dont disposent les pouvoirs locaux et régionaux. Ces outils, optimisés à cette fin, permettraient d’orienter et accompagner les citoyens vers l’achat de véhicules plus modestes, plus en adéquation avec les besoins objectifs de mobilité et dont la généralisation aurait des effets bénéfiques sur la qualité de l’air, la sécurité routière, le niveau sonore des centres urbains et la convivialité des espaces publics.
Le concept de LDZ s’inscrit dans cette logique d’action « côté demande ». Présenté en décembre 2017 au colloque international POLIS par IEW et PEVR, il se veut une mesure complémentaire par rapport à d’autres politiques d’apaisement du trafic et se veut une concrétisation du concept de LISA Car (light and safe car : voiture légère et sûre) dont l’intérêt a notamment été reconnu par le Gouvernement wallon et par le Sénat.
Présenter ce concept aux responsable communaux et débattre avec eux des freins et leviers à sa mise en œuvre : tel est l’objectif d’une série de rencontres organisés par IEW à destination des conseiller, échevins, bourgmestres et membres des administrations communales.
Au programme des rencontres (par vidéoconférence) :
- mieux connaître les impacts sanitaires de la voiture ainsi que l’évolution du parc automobile ;
- découvrir le concept de low danger zone ;
- prendre connaissance des enseignements des mises en œuvre de zones à faibles émissions ;
- identifier ensemble les freins et leviers à l’application du concept de LDZ (zone à faible danger), ainsi que des mesures complémentaires visant à favoriser les véhicules à faibles impacts sanitaires et environnementaux.
La première réunion qui s’est tenue ce vendredi 25 septembre a donné lieu à des échanges très intéressants, tant pour IEW que pour les participant.e.s au vu des commentaires positifs.
Quatre autres réunions sont planifiées, les vendredi 02, 09, 16 et 23 octobre de 10 h00’ à 12h30’.
Inscription et informations via le formulaire en ligne.
Au plaisir de vous y rencontrer !