Le CCPI évalue la performance climatique de 57 pays plus l’Union européenne. Ensemble, ces pays sont responsables de 90% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Suite au nouveau recul de la Belgique dans le classement, Inter-Environnement Wallonie et Greenpeace appellent les nouveaux gouvernements à mettre en place sans délai des politiques qui réduisent structurellement les émissions de gaz à effet de serre.
Avec une 40e place cette année (moins 5 places), la Belgique recule une nouvelle fois dans le classement international, et confirme son score climatique « faible ». Notre pays se retrouve loin derrière la moyenne européenne ou même des pays émergents comme la Chine ou l’Inde.
Le classement est basé sur les progrès réalisés par les différents pays en 2018 sur trois indicateurs principaux : réduction des émissions de gaz à effet de serre, production d’énergie renouvelable et sobriété dans la consommation d’énergie. Les engagements politiques nationaux et internationaux contribuent également au score des pays.
Dans le cas belge, aucun progrès n’a été réalisé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, contrairement à la majorité des autres pays. « L’absence de réduction d’émission sur plusieurs années pénalise particulièrement la Belgique dans le classement, et signe l’absence d’effet des politiques climatiques dans notre pays » note Noé Lecocq, expert climat à Inter-Environnement Wallonie. Par ailleurs, la progression des énergies renouvelables reste largement en deçà des trajectoires nécessaires, et la consommation d’énergie est trop élevée.
En termes de politique climatique internationale, la Belgique a amélioré son score, en soutenant en 2020 l’engagement européen pour une neutralité climatique à l’horizon 2050, mais reste dans les pays « médiocres », vu son absence de soutien quant aux objectifs européens proposés pour 2030. La politique climatique nationale, synthétisée dans le Plan National Energie Climat (PNEC) est jugée « faible », en cohérence avec l’évaluation de la Commission européenne publiée au mois de septembre.
« Le rôle du gouvernement fédéral et des régions est de piloter une réduction structurelle des émissions, et non pas laisser celles-ci évoluer aux rythme d’événements extérieurs, comme la croissance ou le recul conjoncturel de l’activité économique. Les politiques de redéploiement sur lesquelles nos gouvernements travaillent doivent réduire structurellement les activités polluantes et enclencher une transition résolue vers un modèle décarboné, résilient et durable » indique Noé Lecocq.
A noter qu’aucun des pays évalués ne se trouve sur une trajectoire compatible avec la limitation du réchauffement global nettement sous 2°C (objectif de l’Accord de Paris).
Aidez-nous à protéger l’environnement,
faites un don !