La manifestation de Sainte Soline et la violente répression qui l’a accompagnée a marqué les esprits de nombreux citoyen.ne.es françaises et belges. En cause ? Des projets de méga bassines, soit des grandes piscines à ciel ouvert visant à stocker des ‘surplus’ d’eau en hiver pour irriguer les cultures industrielles en été.
La presse a consacré de nombreux articles assez complets sur cet évènement, pointant le non-sens environnemental que représentaient ces ouvrages. Je vous conseille les suivants :
Si le gouvernement français soutenait la construction de ces méga bassines (fiancées à 70% par ce l’argent public) malgré une levée de bouclier de la majorité des hydrologues français (Emma Haziza en tête), le tribunal administratif de la région concernée par ces projets a finalement donné raison à leurs opposants. Il pointe notamment les éléments suivants :
Des projets inadaptés aux effets des dérèglements climatiques ;
Des projets surdimensionnés au regard du contexte hydrologique local;
Des projets non associés à une réelle économie d’eau ;
Des projets qui ne permettent pas la mise en œuvre d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau.
En conséquence, les différents chantiers en cours et à venir sont mis à l’arrêt, sous réserve d’éventuels recours. En espérant que cette décision permette la reprise d’un dialogue entre les différents acteurs locaux (syndicats agricoles d’une part, paysans, scientifiques et environnementalistes d’autre part), et la mise en mouvement d’une véritable transition du monde agricole conventionnel vers une agriculture qui collabore avec la nature.
Qu’en est-il en Wallonie ? Le spectre des bassines plane-t-il sur nos campagnes ? Comment se répartit-on l’eau en cas de manque ? C’est l’objet d’une prochaine Racine !
Crédit photo d’illustration : Adobe Stock
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