Atteintes à la santé, à l’environnement local et au climat : une marche vers l’aéroport de Zaventem aura lieu le dimanche 12 novembre

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Le permis d’environnement de Brussels Airport expirera mi-juillet 2024. L’aéroport a déjà exprimé son souhait de continuer à croître. Les riverains demandent aux ministres Zuhal Demir et Georges Gilkinet de placer la protection de la santé publique et de l’environnement au-dessus des profits des actionnaires privés de l’aéroport. Pour appuyer leur demande, les groupes d’habitants et les associations environnementales de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie organisent une marche commune vers l’aéroport le dimanche 12 novembre.

Ce texte est celui d’un communiqué de presse d’une coalition de riverains et d’associations environnementales des 3 régions du pays. Canopea participe à cette action.

De mal en pis

En avril, le bureau d’études ENV-ISA a calculé, à la demande du Bond Beter Leefmilieu, que le bruit des avions de l’aéroport de Bruxelles perturbe gravement le sommeil de 109 000 riverains et expose environ 50 000 personnes à un risque accru de maladies cardiovasculaires. Le coût médico-économique des nuisances sonores s’élève à plus de 1 milliard d’euros.

Notre environnement subit également de lourdes conséquences liées au trafic aérien. Les avions décollant de l’aéroport de Bruxelles émettent plus d’oxydes d’azote que l’ensemble des entreprises du port d’Anvers, ainsi que plus de gaz à effet de serre que ce qui est émis par le chauffage d’un million de foyers.

Le plus inquiétant est que l’aéroport ne parvient pas à résoudre ses problèmes et la situation va de mal en pis, selon Jasper Wouters du Bond Beter Leefmilieu: « Le rapport de l’étude des incidences environnementales en dit long : au cours des dix prochaines années, davantage de personnes souffriront de perturbations graves du sommeil, et davantage d’oxydes d’azote seront rejetés dans l’air. L’effet des avions plus économes en carburant est complètement annulé par l’utilisation d’avions plus gros et en plus grand nombre. De plus, les routes autour de l’aéroport seront encore plus congestionnées en raison d’une augmentation de 40 % du trafic de camions. Cela mettra davantage de pression sur la qualité de vie de centaines de milliers de riverains ainsi que sur la qualité de notre environnement. »

Le moment de vérité

Les riverains en ont assez des faux espoirs et des atermoiements des trois dernières décennies. Face au constat que la direction de l’aéroport va jusqu’à élaborer des projets de croissance et recherche un permis perpétuel, les groupes d’habitant·e·s et les associations environnementales sont déterminés à mettre tout en œuvre : pétition, manifestation, voire actions en justice. Ils·elles souhaitent de la sorte pousser le gouvernement à imposer des objectifs contraignants en matière de bruit et de gaz à effet de serre à l’exploitant de l’aéroport et aux compagnies aériennes. Selon les riverains, l’interdiction des vols de nuit est la seule manière prouvée de rétablir le repos nocturne. Ils demandent également un plafonnement du nombre de mouvements aériens et des limites quant au bruit et au nombre de survols auxquels ils·elles sont exposé·e·s. 

Jos Jonckers du Burgerforum Luchthavenregio : « Les responsables politiques ont systématiquement protégé l’exploitant de l’aéroport au cours des dernières années. Le moment de vérité est maintenant venu, car le rapport de l’étude des incidences environnementales indique clairement que l’impact de l’aéroport se fait sentir bien au-delà de Louvain, Vilvorde, Wavre et Waterloo, et que les avancées technologiques n’apportent que peu de solutions. Seule la limitation de la croissance de l’aéroport peut rétablir l’équilibre entre économie, écologie et santé. »

Les gens se mobilisent

Ensemble, nous sommes forts, déclare Bertrand Waucquez de l’Union Belge Contre les Nuisances Aériennes : « Il est extrêmement important que nous fassions entendre notre voix avec une importante coalition de riverains et d’associations environnementales de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie. Cela envoie un signal très fort aux responsables politiques, tant flamands que fédéraux, leur indiquant qu’ils ne peuvent plus ignorer nos demandes. Le dimanche après-midi du 12 novembre, nous voulons mobiliser un grand nombre de personnes. À partir de la gare de Zaventem, nous organiserons une marche vers l’entrée de l’aéroport. »

Notre message est simple et clair, ajoute Brigitte Buffard de Bruxelles Air Libre : « Nous ne sommes pas contre l’aéroport. Nous demandons un cadre clair dans lequel l’aéroport pourra opérer au cours des prochaines décennies, en respectant notre sommeil et notre santé. L’aéroport de Bruxelles se trouve dans une zone urbaine densément peuplée. On ne peut pas l’exploiter sans tenir compte de la santé de ces centaines de milliers de riverains. Si on le fait, on est coupable de négligence. Et, nous ne l’accepterons pas. »

Cliquez ici pour consulter l’annonce de la manifestation de l’aéroport du dimanche 12 novembre.

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