Au 1e janvier 2017, l’essence 95 E10 sera mise sur le marché belge, en remplacement de l’essence 95 E5. La différence : une quantité d’agroéthanol qui double, passant à 10 % maximum en volume au lieu de 5 %. Cette augmentation, décidée au niveau fédéral, mènera à un carburant légèrement plus cher (car le bioéthanol est la fraction la plus coûteuse du mélange) permettant de faire un peu moins de kilomètres (car le bioéthanol contient moins d’énergie par unité de volume) et dont l’impact environnemental et social pose gravement question. Les agrocarburants liés aux sols sont en effet en concurrence avec les productions alimentaires et sont à l’origine d’accaparements de terre et de déforestation dans les pays du Sud.
A l’heure où la quantité d’agrocarburants consommée dans les moteurs belges risque d’augmenter à nouveau, nous re-publions ci-dessous un article qui détaille les arguments qui avaient mené au lancement de cette politique il y a quelques années et les problèmes qu’elle pose depuis. C’est particulièrement important dans un contexte où l’information diffusée par les autorités fédérales fait l’impasse sur les impacts négatifs de cette politique. Et contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays ayant mis l’E10 sur le marché, comme l’Allemagne ou la France, il semble que l’automobiliste belge n’aura pas le choix : l’E5 ne sera bientôt plus proposée chez nous. Dans ce contexte, la réduction de l’usage de la voiture est plus que jamais la voie à suivre…
Pour recontextualiser la problèmatique des agrocarburants, ne manquez pas de relire cet article : Agrocarburants, le rêve devenu cauchemar.