En 2014, et pour la première fois depuis presque 15 ans, le nombre de voyageurs transportés par la SNCB a connu une légère diminution. Le Bureau du Plan qui tablait pourtant sur une croissance annuelle de 2.05% se serait-il trompé ? Va-t-on vers une réduction continue du l’utilisation du train dans les années à venir ? Le diagnostic précis de la situation devrait nous aider à y voir plus clair.
Une première lecture de l’accord du gouvernement fédéral laissait entrevoir une lueur d’espoir pour le rail belge ; son volet budgétaire anéantit, lui, tout optimisme. Annoncer le rail comme « une partie de la solution au problème global de mobilité » et ensuite lui infliger des économies à hauteur de 2,1 milliards relève de la schizophrénie.
C’est une pratique largement utilisée et développée par les services marketings, publicitaires et commerciaux : créer un nouveau produit pour susciter la demande. Et souvent, si l’on respecte quelques principes de base, ça marche ! Pensez au smartphone qui est dans votre poche : avant que cette petite merveille technologique n’arrive sur le marché, vous étiez très satisfaits de votre gsm, n’est-ce pas ? Un parallèle intéressant peut être fait au niveau de la mobilité.
Réduire les besoins de déplacement est le meilleur angle d’attaque pour solutionner les questions posées par notre système actuel de mobilité. PS et Cdh l’ont bien compris, semble-t-il, car ce levier figure en première place dans la chapitre mobilité de leur programme. IEW s’est réjoui de voir une revendication portée de longue date inscrite à présent dans les programmes de partis. « Reste à » à décliner ce levier en mesures concrètes dans la Déclaration de Politique Régionale.