Lionel Delvaux

Lionel Delvaux

Anciennement: Nature & Ruralité

Nagoya, nouveau souffle ou soufflé ?

Quelque 18.000 participants représentant les 193 Parties à la Convention sur la diversité biologique et leurs partenaires ont clôturé ce 29 octobre le Sommet de Nagoya sur la biodiversité. L'accord sortit de cette grand-messe onusienne offre à la biodiversité un cadre pour le partage des bénéfices liés à son utilisation et engage les Nations dans un nouvel objectif... qui ressemble déjà à un simple effet d'annonce. L'apparence est sauvée mais pas la biodiversité car l'accord conclu est un accord a minima : la sixième extinction est en marche et Nagoya ne constituera probablement pas le point d'inflexion susceptible de redonner espoir aux espèces menacées.

Nagoya : spéculation financière sur la biodiversité

Les signaux sont là, évidents ! Le choix du développement et de la croissance mettent à mal les écosystèmes de notre biosphère. Les réponses qui sont apportées à ces atteintes sont restées jusqu'ici lacunaires malgré des engagements internationaux ambitieux ... mais non contraignants. L'eau chauffe et la grenouille d'Al Gore s'engourdit, se laissant aller sottement à sa mort assurée. Le point d'ébullition est proche, très proche et il sera probablement atteint à Nagoya dans une indifférence quasi totale. La pensée néolibérale a pris d'assaut la réunion de la Convention sur la Diversité Biologique et les gouvernements du monde risquent bien d'acquiescer à la célèbre formule de Margaret Tchatcher : There Is No Alternative. Les maigres espoirs mis dans la Convention sur la Diversité Biologique risquent bien de s'effondrer, suite au lobby des intérêts industriels et financiers, ouvrant la voie à une dangereuse financiarisation de la biodiversité au détriment de réels engagements en terme de protection.

Flagrant délit d’éco-blanchiment (de papier)

Un coup d'oeil sur le site d'Asia Pulp and Paper devrait vous convaincre de la parfaite intégration par ce grand producteur de papier et de pâte à papier d'Indonésie des principes du développement durable. Mais une analyse plus approfondie de ses pratiques vous éclairera sur le cynisme de cette société dont la production est à ce point polluante et peu respectueuse des populations locales qu'un panel d'associations a mis sur pied une action d'appel à boycot de leur produit.

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