Objectif incontournable des économistes depuis le début de l'ère industrielle, la croissance économique est aujourd'hui l'objet de préoccupations multiples. Mise à mal par la crise que nous vivons, elle divise plus qu'avant. Si la grande majorité pensent encore qu'il est impossible de s'en passer, des voix, plus nombreuses ces derniers temps, se font entendre, qui la remettent fondamentalement en question. Selon celles-ci, la prospérité peut se passer de la croissance et garantir, en prime, le bonheur...
Alors que le Plan Marshall manquait d'ambition environnementale, on peut dire que son successeur, version 2.0, affiche de meilleures intentions. Il reste néanmoins que les mesures proposées ne sont pas à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes et seront confrontés dans l'avenir.
Dans le cadre de sa Semaine Sociale, le MOC a organisé les 16 et 17 avril dernier, deux journées de réflexion autour du thème "Crises et sortie de crises". Les participants se sont attachés non seulement à poser les constats des crises en cours mais aussi et surtout à interroger les perspectives de sortie de crise(s). Ce qui a conduit à une remise en question des modèles de croissance et de développement au profit d'une société plus juste et respectueuse de l'environnement.
Il y a quelques jours, le Gouvernement wallon a dressé le bilan de son "Plan Marshall". Les politiques porteurs de ce plan ont affiché leur satisfaction devant des résultats jugés encourageants. Pour la Fédération, si une certaine dynamique a bel et bien été impulsée, le pilier environnemental y fait encore trop figure de parent pauvre en dépit de la prétention affichée Pourtant, malgré une volonté d'inscrire ce plan de relance dans davantage de durabilité.