En Allemagne, des milliers de militant-e-s de plus de 20 pays mettent à l’arrêt l’extraction de lignite et son transport. Parmi eux, une centaine de belges. IEW, via une des ses représentantes et en tant que membre de Climate Express y était !
Pendant une semaine d’actions pour le climat organisée par Ende Gelände à Lausitz, en Allemagne de l’Est, plus de 3000 manifestants mettent à l’arrêt une mine de charbon (lignite) et son transport, et bloquent une centrale à charbon. Une délégation belge de plus de 100 activistes participe aux diverses actions directes et créatives de blocage. Les manifestants ont ainsi réussi à mettre temporairement hors d’état de nuire une des causes premières du changement climatique. Ces mobilisations montrent que l’opinion publique soutient la fin de l’extraction des énergies fossiles et qu’une transition juste de nos systèmes de consommation et de production d’énergie est nécessaire.
Fien, une activiste belge, témoigne: « C’est très motivant d’entreprendre une action avec le même objectif, accompagnée de personnes de différents âges et origines, et de toutes les communautés linguistiques. Nous rentrons à la maison très enthousiastes et prêts à effectuer d’autres actions en Belgique ! Le mouvement européen pour la justice climatique ressort boosté de cette action ! Nous sentons la solidarité. »
Ce rassemblement du mouvement climatique à Proschim, a donc été l’occasion pour des milliers de militant-e-s de plus de 20 pays de se rassembler et mettre à l’arrêt la mine de lignite de l’entreprise publique suédoise Vattenfall. Les chemins de fer et l’usine d’énergie « Schwarze Pumpe » sont actuellement occupés. Des centaines de manifestant-e-s dorment la nuit dans la mine, dans les arbres, sur les chemins de fer et les excavateurs.
Sieglinde explique: «L’organisation de nombreuses actions directes, diverses, créatives et parallèles est planifiée en détail. Pour la Belgique, la participation à cette action est aussi une préparation pour les actions directes « TTIP Game Over » à Bruxelles cet été et en automne. Le libre-échange pose également un problème pour le climat. »
L’Allemagne attend 2055 pour mettre un terme à l’utilisation des énergies fossiles. Il sera trop tard. La société suédoise Vattenfall veut vendre la mine alors qu’il faudrait la fermer et il est maintenant clair que l’acheteur devra tenir compte de la résistance. Selon les activistes, il s’agit d’un risque d’investissement qui la rend invendable. Les énergies fossiles n’ont pas d’avenir et devraient être laissées dans le sol.
Sous la pression des entreprises, la politique n’avance pas quand il s’agit de la réduction des émissions de CO2. L’Europe a construit une dette historique et demeure l’un des plus grands émetteurs de CO2. Grâce à des actions de désobéissance civile comme celles-ci, les citoyen-ne-s stoppent efficacement l’extraction des énergies fossiles. Après l’accord climatique de Paris, il est plus que jamais nécessaire de passer à l’action et de réduire les émissions. La production de combustibles fossiles et l’industrie qui en dépend ne sert l’intérêt commun d’aucun peuple.
La délégation belge se compose d’un peu plus de 100 activistes et est soutenu par les collectifs et organisations suivantes :
350 Belgique – Les amis de la terre Belgique – Vredesactie – Climate Express – Climaxi – LABO vzw – TTIP Game Over – Agir pour la Paix