Chauffage au bois et Santé

Notre santé est-elle impactée par la qualité de l’air que nous respirons ?

La pollution de l’air sous la loupe de nos micro-capteurs !

Mon Poêle, Ma Santé !

Projet de science citoyenne analysant l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air que l’on respire.

L’hiver arrive à grand pas et votre ménage souhaite participer à ce projet ?

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En Bref !

Comme vous le savez, la qualité de notre environnement quotidien détermine notre état de santé ! La qualité de l’air que nous respirons, l’environnement sonore qui nous entoure, les substances chimiques auxquelles nous sommes exposés, etc… tous ces paramètres influencent notre bien-être et notre santé !

Notre exposition à un air pollué peut provoquer diverses maladies respiratoires, cardiaques, neurologiques, … mais également des troubles sur notre reproduction et sur notre système sanguin. Il nous parait donc essentiel d’agir sur cet enjeu ! C’est pourquoi, depuis plusieurs années, Canopea mène des activités de science citoyenne en lien avec la qualité de l’air que nous respirons.

Nous ne parlons pas ici des polluants atmosphériques impactant le climat (CO2, méthane, …), mais bien des substances nocives impactant notre santé lorsque certains seuils de concentrations sont dépassés. Il s’agit de polluants tels que les particules fines, le black carbon, les oxydes d’azotes, le monoxyde de carbone, les composés organiques volatiles (COV), etc.

Nos derniers projets se focalisaient sur les nuisances générées par le trafic routier. Néanmoins, la qualité de l’air en Wallonie est fortement impactée par les émissions issues du secteur résidentiel et plus précisément de nos installations de chauffage domestique.

En Wallonie, le secteur résidentiel est responsable de la moitié (50 %) des émissions de particules fines de type (PM2.5) et d’un tiers (32 %) des émissions de PM10. 1. Parmi celles-ci, les chauffages à bois sont les principaux responsables.

Dans le cadre de ce projet, Canopea équipera plusieurs dizaines de ménages de micro-capteurs afin d’objectiver et évaluer leur exposition aux polluants (particules fines) lorsqu’ils se chauffent au bois.

Les particules fines

Que sont-elles et pourquoi s’en soucier ?

La pollution de l’air par les particules apparaît au niveau européen comme la problématique environnementale ayant le plus gros impact en termes de santé publique et de coûts socio-économiques. Tentons de comprendre pourquoi ?

Généralités et origines

Solides ou liquides, les particules fines sont présentes sous forme d’aérosol dans l’air ambiant. Leur composition varie fortement selon la source de pollution mais on peut y retrouver des sulfates, nitrates, ammonium, du carbone, des composés organiques, des métaux, … Les sources anthropiques de cette pollution sont multiples mais voici les principales :

  • Processus de combustion : production énergétique, chauffage domestique, trafic routier (échappement), …
  • Usure des freins et des pneus (émissions hors-échappement)
  • Processus industriels : métallurgie, cimenteries, production d’engrais, extraction, …
  • Activités agricoles : aérosols provenant des épandages de fertilisants (nitrates d’ammonium), …

En Wallonie, la majeure partie des émissions de particules provient du secteur résidentiel (principalement le chauffage), suivi du secteur industriel et enfin le secteur des transports et l’agriculture.

Les plus petites particules, et donc les plus nocives, atteignent à peine quelques nanomètres (= millionièmes de millimètres), on les appelle alors « Particules ultrafines ».  Les particules fines sont quant à elles 1000 fois plus grosses que les « ultrafines », mais ne dépassent pas le millième de millimètre.

On utilise alors l’échelle des micromètres [µm] pour les catégoriser selon leur taille. La plus grosse fraction est celle des PM10 désignant les particules inférieures à 10 µm, soit un centième de millimètre (PM vient de l’anglais pour Particulate Matter). Bien qu’il s’agisse de la « plus grosse » fraction de particules fines, les PM10 sont tout de même 6 à 8 fois plus fines qu’un cheveu ! On retrouve ensuite la fraction des PM2.5 (particules < 2,5 µm) et les PM1 (< 1 µm).

Évolution

Les émissions de PM10 et PM2.5 sont en diminution depuis 2000. Une progression en partie due aux mesures d’abattement dans l’industrie, la fermeture d’installations sidérurgiques, la généralisation des filtres à particules, … Néanmoins, l’augmentation de la consommation de bois-énergie dans le secteur résidentiel entraine une augmentation des émissions pour le secteur résidentiel. En effet, la consommation de bois-énergie a plus que doublé entre 2000 et 2018.

Effet sanitaires

Sur le court-terme : réactions inflammatoires des poumons, augmentation des affections cardio-vasculaires, …

Sur le long-terme : bronchites, asthmes, cancers …

La pollution particulaire augmente ainsi le risque de mortalité, de maladies cardio-vasculaires et même de cancer des poumons. Ainsi, notre espérance de vie s’en voit diminuer de plusieurs mois.

Leur caractère nocif découle de leur caractéristiques physiques (petite taille) mais également de leur composition (substances toxiques pouvant pénétrer dans le système sanguin).

Plus ces particules sont fines et dense dans l’air, plus elles présentent une menace environnementale (longue durée de vie et propagation dans l’atmosphère) et sanitaire (pénètrent profondément dans notre système respiratoire). Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il n’existe pas de seuil sous lequel les particules n’ont pas d’impact sur la santé.

Plusieurs études scientifiques ont montré que, lors d’épisodes de pics de pollution, il y a une augmentation du nombre d’hospitalisations et d’absentéisme au travail. Il y a également une perte de qualité de vie, tout particulièrement pour les personnes à risque comme les asthmatiques ou les personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires.

En pratique ?

Votre ménage souhaite rejoindre ce projet ? Rien de plus simple, il vous suffit de compléter le formulaire suivant 

En rejoignant ce projet, nous vous prêterons un micro-capteur mesurant la concentration de polluants (particules fines) dans votre habitation.

Rassurez-vous ! Il s’agit d’un matériel de mesure peu énergivore, très léger et compact (il tient dans le creux d’une main) ! Il est également très facile à utiliser grâce à l’application smartphone associée pour observer les données en temps réel !

Pendant une dizaine de jours, vous aurez l’occasion de mesurer la qualité de votre air intérieur (et même extérieur !). Même si l’objectif principal du projet est d’analyser l’impact de votre chauffage au bois sur la qualité de l’air que vous respirez, vous aurez évidemment le loisir d’utiliser le capteur pour satisfaire votre curiosité au quotidien !

Quelques questions auxquelles vous pourriez avoir envie de répondre lorsque vous aurez le capteur entre les mains :

  • Quel est l’impact de ma cuisinière au gaz sur l’air intérieur de ma cuisine ?
  • Quel est l’impact de la circulation routière aux abords de ma maison ?
  • Quel est l’impact de la circulation routière aux abords de l’école de mes enfants ?
  • L’itinéraire de ma balade digestive dans le quartier est-il préservé des polluants extérieurs ?
  • L’air est-il sain dans mes différentes pièces de vie ?
  • En quoi les fumées de cigarettes impactent la qualité de l’air ambiant ?
Micro-capteur Atmo Tube et application associée

Alors ? Envie de rejoindre ce projet de science citoyenne ?

Déroulé du projet

Ressources utiles

En Wallonie, la campagne « La Maîtrise du feu » menée par l’ASBL Valbiom tente de conscientiser et responsabiliser les usagers de poêle à bois afin de diffuser une série de bonnes pratiques. Cette campagne communique notamment sur les bons gestes à adopter pour allumer un feu de la manière la moins impactante et la plus efficiente possible. 

Partenaires​

Ce projet est soutenu financièrement par la Région wallonne.

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  1. Diagnostic environnemental de la Wallonie, SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement 2024 (Données 2021)