Changements climatiques: à qui profite l’immobilisme?

Dans une tribune publiée ce mardi par “L’Echo”, Rudi Thomaes, administrateur-délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), met en garde contre une position européenne trop «positive» lors des négociations sur la lutte contre les changements climatiques qui viennent de débuter à Cancun. Le patron des patrons belges déclare notamment qu’«introduire maintenant de manière unilatérale une réduction de 30% (des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport à 1990 – NDR) représente pour nos entreprises un tel pas de géant que nous devrons supprimer et délocaliser des usines et des emplois». Pour les associations environnementales (Fédération Inter-Environnement Wallonie, WWF, Greenpeace et Bond Beter Leefmilieu), cet argument est faux car il n’y a nul «pas de géant» à franchir. En effet, aujourd’hui déjà, une réduction de 17 % a été réalisée. Se limiter à 20 % de réduction signifierait par contre que notre industrie n’aurait plus aucun effort à fournir dans les 10 années à venir ! Cela nous coûterait toute notre crédibilité et coulerait l’espoir de pouvoir contrôler les changements climatiques. Les associations considèrent en ce qui les concernent que la prise de leadership dans la lutte contre les changements climatiques ne constituera pas un handicap mais au contraire un atout pour l’économie européenne.

Les plans européens pour les agrocarburants conduisent à une catastrophe environnementale et sociale

Une étude rendue publique ce lundi met en garde contre l'augmentation massive des émissions de CO2 et le changement d'utilisation des terres que génèreront les plans européens de développement de l'utilisation des agrocarburants. 69.000 kilomètres carrés de surfaces agricoles supplémentaires seront en effet nécessaires au niveau mondial pour remplir les objectifs de l’Union. Par ailleurs, si tous les impacts sont pris en compte, cette production d'agrocarburants conduira à une augmentation – et non à une diminution – des émissions de CO2 ! Une mesure européenne visant à lutter contre les changements climatiques menace par conséquent de produire l'effet inverse… Les organisations belges environnementales et Nord-Sud (Fédération Inter-Environnement Wallonie, Bond Beter Leefmilieu, Inter-Environnement Bruxelles, BRAL, Greenpeace, Natagora, Natuurpunt, les Amis de la Terre Flandre et Bruxelles, Wervel, VODO, CNCD-11.11.11., Oxfam Belgique) souhaitent que notre pays tire parti de sa présidence de l’Union pour lancer une révision de la politique européenne sur les agrocarburants. Les associations demandent en outre que les agrocarburants ne soient pas intégrés dans le plan d'action belge sur les énergies renouvelables - plan qui aurait dû être remis le 30 juin dernier - tant que l'impact réel de leur culture n'aura pas été pris en compte.

Emissions CO2 des voitures neuves : réduction plus facile que prévue…

Les constructeurs automobiles ont surestimé le temps qui leur était nécessaire pour satisfaire aux objectifs de réduction des émissions de CO2 des voitures neuves et atteindront ces objectifs plusieurs années avant l’échéance qui leur est légalement assignée : telle est la conclusion d’un rapport publié ce jour par la Fédération européenne Transport and Environment (T&E). Pour T&E, dont l’analyse est partagée la Fédération Inter-Environnement Wallonie, Greenpeace et le Bond Beter Leefmilieu, ces résultats démontrent que « quand on doit, on peut » et les objectifs de réduction pour les utilitaires légers actuellement discutés au niveau européen doivent dès lors être rendus plus ambitieux.

Fin du contenu

Aucune page supplémentaire à charger