Énergie : changeons d’ère !*

Plusieurs dossiers de taille relatifs à l'énergie sont à l'agenda de la rentrée politique. Le Fédéral débattra du rapport Gemix et donc de l’avenir du nucléaire en Belgique. En Région wallonne, il sera question de l'actualisation du plan de maîtrise durable de l’énergie (PMDE) et du plan isolation de l’alliance emploi-environnement. Le défi de la transition énergétique est crucial, faut-il le rappeler? Comment va-t-il être relevé par nos décideurs politiques ?

La sortie du nucléaire nécessite une autre politique

A l'occasion d'une interview parue dans De Standaard de ce 11 septembre, le Ministre fédéral de l'Energie et du Climat, Paul Magnette, met en doute le respect de la loi de sortie du nucléaire votée en 2003. Pour les ONG d'environnement (représentées par la Fédération, le Bond Beter Leefmilei et Greenpeace) , il n'y a aujourd'hui aucune raison objective de reporter la fermeture des deux centrales les plus anciennes prévue en 2015, les capacités de remplacement étant suffisamment développées et planifiées pour compenser la perte de production liée à ces fermetures. Ces capacités de remplacement seraient d'ailleurs largement supérieures si le gouvernement précédent avait mené une politique plus volontariste en la matière.

La Belgique sur la voie d’une réforme fiscale verte ?

Malgré les appels du pied répétés de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), malgré les recommandations faites par les deux derniers plans fédéraux de développement durable, le gouvernement belge n'avait jusqu'ici pas osé se mouiller en matière de fiscalité verte. Certes, le sujet avait été débattu dans les salles du Printemps de l'environnement, le processus participatif initié par le Ministre Magnette il y a un peu plus d'un an, mais les mesures en résultant avaient été confiées à l'étude d'un groupe de travail qui devait être piloté par le Secrétaire d'État à la fiscalité Bernard Clerfayt et qui n'a finalement jamais vu le jour. Mais la Belgique semble sortir ces dernières semaines de son autisme en la matière, en tout cas dans le chef du Secrétaire d'État Clerfayt. Même si celui-ci semble encore bien isolé sur le plan politique et si le processus n'en est qu'à ces balbutiements, la Fédération ne peut que se réjouir de ce frémissement qui constitue déjà une première avancée tant les blocages apparaissaient nombreux, notamment au niveau des entreprises.

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