Un débat aux conséquences potentielles énormes pour la facture énergétique future des citoyens et pour la (non) mise en place d’une transition énergétique dans notre pays est en train de se dérouler dans l’indifférence quasi générale. Apparemment trop techniques pour le commun des mortels, les mécanismes de capacité ou « capacity mechanism » que le Gouvernement fédéral entend mettre en place ne semblent intéresser pas grand monde. Du pain béni pour les grands groupes énergétiques qui peuvent développer leur lobby à l’abri des regards ! Coup de projecteur !
Faut-il que j’aille mal ou que le monde marche sur la tête – à moins que ce ne soit l’inverse ? voire les deux… – pour en arriver là. Voilà…
Le lancement, début 2017, d’un débat national sur la tarification carbone a donné lieu à certaines critiques. La perspective de l’imposition, par les pouvoirs publics, d’un surcoût pour des consommations polluantes est dénoncée avec véhémence, tant chez certains libéraux climato-sceptiques que chez certains proches de la gauche radicale, parfaitement conscients de l’urgence climatique. Si ces critiques semblent minoritaires à ce stade, il est utile de chercher à distinguer les craintes fondées des élucubrations. Il est important de faire preuve de nuance, pour éviter les écueils potentiels, mais sans pour autant se priver d’un outil important de la transition vers une société décarbonée.
En ce deuxième anniversaire du dieselgate, la fédération européenne Transport and Environment (T&E) publie un nouveau rapport intitulé « diesel : the true (dirty) story ». La grande complaisance des décideurs politiques face au lobby automobile est à la base de ce scandale sanitaire rappelle T&E. Rien ne semble hélas changer fondamentalement.