Une étude économique de l'OCDE concernant la Belgique vient tout juste de paraître (juillet 2011). L'organisation internationale y tance sévèrement notre pays en pointant sa politique environnementale, et plus singulièrement son recours aux outils fiscaux, beaucoup trop timide et ne permettant pas de traiter les externalités négatives imputables aux comportements polluants. Ainsi, «les externalités négatives dues aux transports devraient être traitées à l'aide de taxes sur les carburants, de péages routiers et de redevances de congestion, tandis qu'il conviendrait de moins favoriser les déplacements quotidiens et l'utilisation de voitures de société.»
Les quatre fédérations environnementales belges (Inter-Environnement Wallonie, le Bond Beter Leefmilieu, le Brusselse Raad voor het Leefmilieu et Inter-Environnement Bruxelles) ont mis leurs expertises en commun et réalisé un important travail d'analyse et de prospective qui a débouché sur onze propositions concrètes visant à verdir la fiscalité de notre pays. La mise en ½uvre de ces mesures devrait non seulement générer des recettes supplémentaires mais aussi et surtout permettre d'amorcer la nécessaire transition économique répondant aux enjeux du changement climatique et à la raréfaction des matières premières. Elle devrait par ailleurs générer une réduction de coûts importants et souvent négligés dans l'évaluation des recettes et dépenses publiques, par exemple en matière de santé publique.
"L'impôt et la politique fiscale en Belgique", tel est l'intitulé du dernier ouvrage que Christian Valenduc, conseiller général au service d'étude du SPF Finances, et d'André Decoster, professeur d'économie à la KULeuven viennent de publier. Leur analyse économique des questions de politique fiscale, vise à éclairer les choix politiques en la matière. Ils pointent notamment l'altération de la progressivité de notre système fiscal. Points saillants de l'ouvrage.
Partout,en ces temps d'austérité, l'heure est à la chasse au gaspi. Certains s'y risquent même à inventer de nouvelles taxes en vue de renflouer quelque peu les maigres caisses étatiques. C'est notamment le cas de la Hongrie qui vient de lancer une taxe sur les aliments trop sucrés ou trop salés. Objectif ? Officiellement, lutter contre l'obésité. Mais les mauvaises langues diront que l'objectif caché est budgétaire, la Hongrie faisant face à d'importants déficits publics.