Si la fiscalité verte est sur toutes les lèvres, elle semble essentiellement considérée comme un apport providentiel pour un budget en souffrance. La Fédération se réjouit de voir cet enjeu sortir (enfin! ) du cercle étroit des environnementalistes pour s'inviter dans les sphères décisionnelles mais elle rappelle que cette fiscalité, à l'instar des autres instruments de politique environnementale, doit être maniée avec précaution. Il importe ainsi notamment qu'elle serve avant tout des objectifs environnementaux dignes de ce nom. En apparaissant comme une Xème taxe destinée à combler un déficit, elle risque de perdre toute adhésion de l'opinion publique, adhésion pourtant primordiale à la mise en place et au succès de tels instruments.
Dans son Arrêté du 5 mars 2008 le gouvernement wallon prévoit la mise en place du coût-vérité pour la gestion des déchets ménagers avec obligation de couvrir à brève échéance…
Ce 9 octobre, le Secrétaire d'État à la fiscalité environnementale, Bernard Clerfayt, a organisé un symposium consacré à cette "éco-fiscalité". La Fédération y était bien évidemment présente... mais est restée sur sa fin. Certes, l'initiative était louable car on ne peut que se réjouir de voir le sujet sortir (enfin!) de la sphère restreinte des environnementalistes. Mais force nous a été de constater que les pistes mises en débat restaient bien en-deçà des enjeux et continuaient à privilégier les primes et incitants divers à des mesures pénalisant et, in fine, décourageant les comportements préjudiciables à l'environnement.
Il semble aujourd’hui acquis que l’augmentation des accises sur le diesel sera un des leviers activés par le gouvernement fédéral pour faire rentrer des recettes supplémentaires dans les caisses de l’Etat.
La Fédération se réjouit de cette mesure qui répond à une revendication de longue date du mouvement environnemental. Rien ne justifiait en effet le traitement de faveur réservé à un carburant hautement polluant.