RESA III un pharaon de la Haute-Egypte ? Non: c’est un projet de décret. Il a néanmoins à voir, vous le verrez, avec les crues du Nil et les hiéroglyphes.
Pour lire jusqu’au bout cet article qui se veut pédagogique (hm...), il faudra un peu, je le crains, vous accrocher. C’est que l’aménagement du territoire, matière familière et pratiquée par tout un chacun, affaire de bon sens d’abord et de culture ensuite (culture simple à acquérir d’ailleurs : regarder, interroger sur ce que l’on a sous les yeux : est-ce si difficile ?) , l’aménagement du territoire tout comme son petit frère l’urbanisme ont quitté les chemins du sens commun pour s’enfoncer peu à peu dans un hermétisme qui les isole des citoyens, des électeurs, disons plus largement « des gens ». Dommage, car c’est un grand enjeu démocratique que de définir les règles selon lesquelles sera aménagé cet espace que nous avons en commun d’avoir tous, et ensemble, sous les pieds. Ce RESA III, décret « de Relance Economique et de Simplification Administrative », troisième du nom, est aussi ambitieux que vivement contesté. L’objet de cet article est d’en donner un aperçu, vu de notre point de vue de fédération environnementale. Que le lecteur non initié, d’emblée, nous pardonne l’aspect parfois inextricable de la matière, du au nombre de pré-requis dont elle suppose la maîtrise ; les textes étant ce qu’ils sont, il n’est guère possible de les commenter autrement. Mais il vaut la peine de tenter de comprendre ce que veut faire ce projet, car il est extrêmement révélateur de la manière dont les choses se gèrent aujourd’hui en Wallonie.
Petit tour donc, et commentaire, des grands aspects de la réforme.