La certification forestière est un mécanisme privé d’incitation à l’amélioration de la gestion forestière par les voies du marché. Le principe est de s’assurer que la gestion forestière respecte des principes environnementaux et sociaux. PEFC (programme de reconnaissance de la certification forestière), fait partie de ces labels de certification.
Pour répondre aux lacunes des normes internationales du PEFC, la Fédération Inter-Environnement Wallonie s’est fortement impliquée dans leur révision, grâce à l’engagement de France Nature Environnement et la plate-forme internationale d’associations qu’elle a initiée.
En décembre 2010, PEFC publiait ses nouvelles normes. Elles présentent de fortes améliorations en ce qui concerne la prise en compte de la biodiversité et des droits des Populations Autochtones dans l’exploitation des forêts. Mais l’amélioration de ces normes ne saurait être complète sans l’application de ces nouvelles exigences au niveau des normes nationales PEFC des différents pays. La plate-forme est et sera particulièrement vigilante sur ce point.
Outre l’implication de la Fédération au niveau Belge, nous avons jugé opportun de réagir aux manquements du nouveau référentiel suédois par une plainte formelle au PEFC Suède. Ce dernier semble avoir été réalisé sans que le PEFC Suède n’invite à la table les ONG suédoises actives en matière d’environnement. Le référentiel suédois ne tient pas non plus compte de la convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail relative à la protection des Populations Autochtones. Enfin, il ne présente aucune référence au standard international qui limite drastiquement la conversion des forêts primaires.
Les associations environnementales ont donc décidé de jouer le jeu de la certification. Elles manqueront pas de relever les avancées et les manquements de ces systèmes. En Wallonie, les associations doivent cependant encore évaluer l’évolution globale du référentiel pour s’y impliquer formellement.