2009, année charnière. En matière de climat, un nouvel accord sur des réductions des émissions de gaz à effet de serre devrait être conclu lors de la conférence de Copenhague en décembre: espérons-le à la hauteur du défi à relever! En matière d’énergie, il faudra diminuer notre consommation: que cela se fasse rapidement, mais en douceur pour tous!
Agir sans plus tarder. Des dizaines de personnes l’ont réclamé ensemble lors de la manifestation internationale pour le climat, le jour de la Saint Nicolas. Il est temps de passer aux actes.
L’évidence d’un besoin d’action face aux changements climatiques semble maintenant partagée par de nombreux gouvernements : les déclarations se multiplient, les actes naissent… lentement.
La phase « je mets en pratique » nécessite plus de courage et de boulot que la phase « je propose de réfléchir à la possibilité de mettre en oeuvre » telle ou telle action. Malheureusement, la conférence de Poznan a été « polluée » par de tels procédés. La route pour finaliser un accord majeur à Copenhague fin 2009 s’annonce plus que longue et semée d’embûches malgré l’urgence qui s’impose. Le risque est grand de voir les autorités multiplier les déclarations dans lesquelles elles rejetteront la faute qui à d’autres pays, qui à la crise économique et de les voir céder aux sirènes du court terme, incapables de mettre en oeuvre une vision commune et responsable sur le long terme.
« Continuer ainsi n’est plus une option pour le système énergétique » dit le communiqué de presse du 8 décembre 2008 de l’agence Européenne pour l’Environnement. C’est bien dit, mais en attendant le rapport 2008 Energie et Environnement identifie que, « en 2005, les sources d’énergie renouvelable ne représentaient néanmoins que 8,6 % de la consommation finale d’énergie en Europe – encore bien loin de l’objectif de 20 % que s’est fixé l’UE pour 2020. » Les chiffres pour la Belgique tirent cette moyenne vers le bas : nous sommes le 4ème pays le plus mal classé après Malte, le Luxembourg et le Royaume Uni pour la part d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’électricité.
Mais nous, citoyens, sommes aussi des décideurs qui causons mais agissons peu : « Les ménages européens ont augmenté leur consommation d’électricité de 31 % ces quinze dernière années, malgré une hausse moyenne de 17 % du prix de l’électricité pour l’utilisateur final par rapport au milieu des années 1990. » Tendance en Belgique identique : 30 % de plus.
Notre souhait pour 2009 est donc simple : un paquet énergie/climat (les fameux objectifs 20/20/20 pour 2020)[[A l’horizon 2020 : 20% de réductions d’émissions de gaz à effet de serre, 20% d’efficacité énergétique supplémentaire et 20% de la consommation d’énergie d’origine renouvelable.]] adopté sans conditions par les Etats membres et appliqué avec zèle ; la mise en place rapide d’objectifs contraignants pour 2030, 2040 et 2050, à travers un cadre cohérent, stable et durable de réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre et de notre consommation énergétique. Le GIEC[[Groupe International sur l’Evolution du Climat]] l’a déclaré, nous avons les moyens de le faire. Il faut le vouloir.