La loi régissant les pratiques de chasse date de 1882… Difficile de croire qu’elle n’ait jamais été révisée en profondeur depuis près de 140 ans !
Ce n’est pas faute d’interpeller régulièrement et depuis longtemps nos autorités comme l’a encore fait à maintes reprises le Collectif Stop aux dérives de la chasse en 2020.
Un travail d’#Investigation fournit une excellente synthèse des enjeux et des dérives que l’évolution de ce monde méconnu engendrent aujourd’hui en l’absence de réglementation adaptée. Je me permets ici de reprendre la plume de mon collègue Alain Geerts qui résume à merveille « les protagonistes » :
« – Il y a ceux qui n’ont pas osé parler parce qu’ils se sentent menacés : ça, c’est une des réalités. Les « chasseurs de prestige ou d’affaires » ont les moyens de faire taire. Et d’empêcher tout débat démocratique sur la question de la chasse.
– Il y a ceux qui parlent parce qu’ils osent ou ont peut-être moins à perdre et leurs témoignages sont édifiants : les chasses d’affaires détruisent la biodiversité, empêchent le partage de la forêt, sont cruelles avec le gibier, favorisent le saccage des champs…
Et, il y a Benoit Petit !
– Les riches chasseurs n’ont pas besoin de se tracasser pour une interview ou l’autre. Ils n’ont pas besoin de préparer quoi que ce soit : ils ont l’indéboulonnable Benoit Petit, président (à vie?) du Royal Saint Hubert Club. Faut reconnaître qu’il est parfait dans cette fonction de « super lobbyiste » et qu’on ne voit pas qui pourrait, mieux que lui, défendre les intérêts de ces messieurs (non, ils n’y a pas ou si peu de dames). Ce qui est fascinant, c’est le nombre de petites piques et/ou fausses informations qu’il instille, l’air de rien, dans son discours, pour tenter de décrédibiliser ses opposants – elles suscitent le doute pour ceux qui ne connaissent pas en profondeur le sujet ! »
Pourtant, lorsque l’on creuse un tout petit peu, on se rend vite compte que ce sujet qui peut paraître anecdotique a des répercussions majeures dans de nombreux domaines : gestion des forêts wallonnes, champs agricoles, équilibre sanitaire…
Cette fois, c’est avec la sortie d’un Livre Blanc (compilation de propositions et d’avis d’experts, de témoignages notamment de chasseurs et de personnalités telles qu’Etienne de Callataÿ, Sylvain Tesson, Vincent Munier) que le collectif initié notamment par IEW, espère se faire entendre ou du moins enfin être reçu par le ministre compétent, Willy Borsu.
Voir aussi l’excellent dossier « La forêt wallonne, une chasse gardée. Le poids du lobby de la chasse » qui, en 5 ans n’a pas pris une ride.
Aidez-nous à protéger l’environnement,
faites un don !