Ce samedi 1er octobre marquera l’ouverture de la saison de chasse. A cette occasion, la Fédération tient à lever le voile sur des pratiques qui éclairent d’un autre jour ce qui constitue pour beaucoup une passion… et pour d’autres un simple business. Les faits évoqués démontrent sans équivoque que la loi sur la chasse est dépassée. Le Parlement wallon l’a souligné, le gouvernement régional s’est engagé à y remédier… mais le ministre compétent reste passif.
Ce samedi 1er octobre marquera l’ouverture de la saison de chasse. A cette occasion, la Fédération Inter-Environnement Wallonie tient à lever le voile sur des pratiques qui éclairent d’un autre jour ce qui constitue pour beaucoup une passion… et pour d’autres un simple business. Les faits évoqués démontrent sans équivoque que la loi sur la chasse est dépassée. Le Parlement wallon l’a souligné, le gouvernement régional s’est engagé à y remédier… mais le ministre compétent reste passif.
En 2003, après l’audition parlementaire des différentes parties prenantes, le parlement wallon adoptait une résolution ouvrant de nombreuses pistes d’action pour encadrer davantage la chasse. Restées lettres mortes lors de la précédente législature, ces résolutions ont par contre largement inspiré la Déclaration de Politique Régionale de l’actuelle majorité. Toutefois, à l’exception de quelques maigres ajustements, rien ne semble bouger.
Il est pourtant urgent d’agir. Les constats établis en 2003 n’ont fait que s’empirer car l’absence de réaction politique a conforté l’attitude des chasseurs les plus excessifs.
La chasse dans des territoires clôturés ; le nourrissage intensif des sangliers, des cerfs et des biches ; le maintien de densités incompatibles avec les différentes fonctions de la forêt ; etc. : autant de dérives qui s’accentuent devant l’inaction politique… Les populations de grands gibiers sont plus importantes aujourd’hui, avec pour corollaire des dégâts accrus à la régénération et à la biodiversité au point qu’une commune – Wellin – a perdu sa certification PEFC…
Il apparaît ainsi évident que la forêt wallonne ne pourra être « durable » sans une révision profonde de la loi sur la chasse. La chasse en tant que telle n’est pas en cause, c’est l’absence de réaction politique et la caution de ces dérives par les représentants des chasseurs qui a renforcé la dualisation des pratiques de chasse. Pour remédier à ces excès et à l’inaction du politique, de nombreuses communes ont dû pallier aux insuffisances légales, à une échelle inappropriée et avec le seul moyen disponible, soit les cahiers des charges qui encadrent les baux de chasse.
En plaine, les constats ne sont pas meilleurs. Les lâchers de gibier quelques semaines avant la chasse offrent au chasseur son lot annuel de perdrix ou de faisans. Ceux-là mêmes qui viennent picorer dans la main du promeneur… Certes, ces lâchers permettent de pallier aux paysages agricoles de moins en moins accueillant pour la faune sauvage mais ils sont inacceptables d’un point de vue éthique.
Là encore, à coté de ces dérives, d’autres chasseurs restaurent des haies, créent des bandes aménagées pour assurer le maintien des populations et chassent le surplus, en parfaite concertation avec les agriculteurs et leur démarche, approuvée par tous, n’est pas non plus soutenue ou encouragée par la Loi sur la chasse.
Vous découvrirez en cliquant ici quelques histoires de chasse qui illustrent les dérives dénoncées et via ce lien notre analyse de la situation et la position de la Fédération.