Le béton est le matériau de construction le plus demandé au monde et la présence de ciment en fait un des matériaux les plus polluants. La production mondiale de ciment représente environ 8 % des émissions mondiales de CO2 (soit quelque 2,5 gigatonnes de CO2).
Bien que la quantité de CO2 par tonne de produit soit en baisse, les émissions absolues augmentent en raison du quadruplement de la production de ciment entre 1990 et 2022.
Au-delà de l’urgence à stopper l’artificialisation des sols, et tenant compte du fait que nous aurons quand même besoin de béton et de ciment pour la rénovation, la construction d’éoliennes, etc., il est impératif que le ciment et le béton que nous utiliserons à l’avenir soient le moins possible émetteurs de gaz à effet de serre.
Notre société ne pourra être neutre sur le plan climatique d’ici 2050 que si l’industrie contribue à l’effort et qu’elle produit différemment le ciment et les autres matériaux de construction. Une utilisation plus parcimonieuse sera aussi de mise.
Pour y arriver, il existe différents leviers : l’utilisation du ciment et béton devra se limiter aux applications où leurs performances particulières sont essentielles, et il faudra envisager l’utilisation d’autres matériaux lorsque c’est possible et préférable. Il est tout à fait réaliste d’utiliser des ossatures bois pour la construction de bâtiments à huit étages, comme on peut le constater à Bruxelles avec l’arrivée du Monteco1.
Pour diminuer l’impact environnemental du ciment et du béton on peut également, travailler sur l’efficacité énergétique, via l’électrification des fours, pour autant que les productions d’électricité renouvelable suivent. Mais il est aussi possible et nécessaire, en fonction des utilisations, de diminuer la proportion de clinker dans le ciment, d’utiliser des argiles calcinées, des fines de béton recyclées, etc.
Pour atteindre les objectifs climatiques fixés tant au niveau européen que national, il est important que les spécifications et normes de construction permettent le développement de ces alternatives bas-carbone et les favorisent.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur le sujet et découvrir quelques exemples de projets innovants dans le secteur, n’hésitez pas à venir à notre matinée d’étude, coorganisée avec BBL et ECOS. Elle se tiendra le jeudi 2 février 2023 à Bruxelles.
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