Le nécessaire (pour qui? pour quoi?…) maintien de la croissance économique s’accompagne d’une consommation de plus en plus importante de ressources naturelles. Les chiffres qui en attestent sont nombreux, et les perspectives à long terme, dramatiques.
A titre d’exemple:
depuis 1980, l’extraction globale des ressources a augmenté de 36%, et pourrait doubler, voire tripler d’ici 2050;
l’activité humaine a causé 50 à 1000 fois plus de disparitions d’espèces animales et végétales ces dernières années que ce qui se serait passé par des processus naturels;
sans mesures d’atténuation, les émissions mondiales de CO2 et des autres gaz à effet de serre d’origine anthropique devraient croître d’environ 50% d’ici 2050…
…
Ces impacts sont causés indirectement par les produits que nous produisons et consommons, et dépendent de plusieurs facteurs: quantité de matériaux entrant dans leur fabrication et rejets environnementaux qui en découlent, consommation d’énergie durant leur phase d’utilisation et quantité de déchets générée sur l’ensemble du cycle de vie de ces produits. Actuellement, trois grands secteurs sont pointés du doigt: le transport, l’habitat et l’alimentation.
Politique intégrée des produits et marchés publics
A terme, nos modes de production et de consommation ne sont donc pas soutenables. La politique integrée des produits a pour objectif fondamental d’améliorer la qualité environnementale des produits mis sur le marché. Elle agit sur l’ensemble de leur cycle de vie, et contribue donc à promouvoir la production, la distribution et l’achat de produits plus respectueux de l’environnement. Néanmoins, même si ces produits sont plus performants sur le plan écologique, le problème persiste si les quantités consommées continuent de croître.
Agir sur les marchés publics qui représentent une part de marché de 16% du PIB de l’Union Européenne constitue un puissant levier pour ré-orienter les modes de production et de consommation. Non seulement les administrations publiques se doivent de modifier leurs habitudes d’achats en faveur de produits durables, mais elle doivent le faire savoir: l’exemple montré par les administrations publiques dans leur politique d’achat est indispensable pour assurer une propagation culturelle effective de ces pratiques innovantes. La « masse » que représentent ces marchés publics est capable d’influer sur le jeu de l’offre et de la demande et de stimuler l’innovation. L’action « ça passe par ma commune » travaille précisément sur cet axe: elle incite les communes non seulement à une consommation équitable et écologique, mais également au développement d’une coopération Nord-Sud, au respect de l’environnement local et au développement d’une démocratie locale participative.
Now Future à Lille
La commune de Lille s’est engagée dans le renforcement de sa politique locale d’environnement, en signant l’Agenda 21 lillois en 2000. Il est structuré autour de 6 axes principaux:
l’aménagement de la ville, entre autres de manière à favoriser les modes de transport doux;
la gestion et la préservation de la ville au quotidien, visant à réduire le gaspillage et les pollutions;
la sensibilisation, via le développement de l’éco-citoyenneté;
la création d’emplois et le développement de la solidarité;
faire de la ville un exemple à partir de son patrimoine;
assurer le suivi, l’évaluation et la poursuite de la politique de développement durable de la ville.
Dans le cadre de la semaine du développement durable en France sur le thème « la production et la consommation durable », nous vous proposons une visite-rencontre avec des acteurs de la mairie lilloise qui vous présenteront les marchés publics, les marchés responsables et le développement durable. L’objectif de cette journée est de favoriser les échanges et les bonnes pratiques avec les communes wallonnes mais aussi de susciter l’envie de travailler en réseau et en concertation avec divers acteurs. L’après-midi, vous découvrirez une activité de la semaine du développement durable organisée à Lille.
Pour plus d’informations : consultez le site www.now-future.be