L’Alliance pour la Santé et l’Environnement (HEAL) a publié ce mardi un nouveau « briefing » intitulé « Healthy buildings, healthier people ». En une dizaine de pages, ce rapport rappelle les impacts d’une qualité médiocre de l’air intérieur, les sources de polluants, et rappelle le rôle fondamental des stratégies de rénovation du bâti pour améliorer la situation. Nous vous proposons ici une petite synthèse de ce briefing.
Nous passons en moyenne 90% de notre temps à l’intérieur. Une médiocre qualité de l’air intérieur a dès lors une incidence néfaste sur la santé des occupants des batiments – qu’il s’agisse de logement, d’espace de travail ou d’accueil des enfants, notamment. Ces impacts peuvent être nombreux : maladies respiratoires, augmentation du risque de cancers et de maladies cardiovasculaires, augmentation de l’anxiété, du stress, décès prématurés, etc. Les enfants sont particulièrement vulnérables à ces effets.
Si l’enjeu de la rénovation du bâti pour répondre aux enjeux climatiques et énergétiques constitue une évidence depuis plusieurs années, les liens entre efficacité énergétique, précarité énergétique et santé ne sont pas encore suffisamment intégrés dans les politiques publiques. Pourtant, une démarche visant à éradiquer le mal logement (le manque d’efficacité énergétique étant une des premières causes de mal logement dans notre pays) permettrait non seulement de réduire la consommation d’énergie des ménages, les problèmes de payement de factures, ou d’impossibilité de consommer faute de budget disponible suffisant, mais engendrerait également des économies importantes dans les soins de santé http://lampspw.wallonie.be/dgo4/tinymvc/apps/echos/views/documents/FlippingBook/Echos_121/18/.
La stratégie de rénovation wallonne a été adoptée en 2017, et se concrétisera en partie par le biais du programme Life BE reel !, lancé officiellement ce mardi 29 mai. Pour atteindre des objectifs croisés de réduction des consommations d’énergie, des émissions de CO2, et d’une amélioration de l’état de santé des citoyens, ces démarches devront intégrer plusieurs points. Parmi ceux-ci : accorder la priorité aux enjeux de santé ; assurer une rénovation qui ne s’accompagne pas d’une gentrification ; appliquer une approche cycle de vie aux bâtiments ; prioriser les batiments occupés par les populations vulnérables (enfants, personnes âgées ou impactées par la précarité énergétique, etc.).
En outre, les démarches mises en œuvre devront associer non seulement les acteurs du secteur de la construction, mais également les acteurs locaux (communes, associations de terrain, etc.) et les acteurs de la santé.
Le briefing complet de HEAL est disponible ici (en anglais uniquement)