Le message introductif de la déclaration du Gouvernment signée par son Premier Ministre Bart de Wever aurait pu nous rassurer: « Notre gouvernement a décidé de regarder la vérité en face et de prendreles actions nécessaires pour protéger et renforcer la prospérité de tous les citoyensde notre pays. Nous ne pourrons pas éviter les responsabilités de demain en les évitant aujourd’hui ». Ouf, soupir de soulagement, ce gouvernement va donc prendre à bras le corps le plus grand défi pour notre prospérité future, à savoir, la crise environnementale ! Pas si vite…
Car parmi les “9 grands défis” qui sont mis en avant par Bart De Wever en guise d”introduction à ce programme Arizona ne figure pas la crise environnementale ! Cet “oubli” en dit long…
Est-ce à dire que l’Environnement est absent des 209 pages de l’accord de Gouvernement ? Heureusement non.
Comme Eva Joskin le montre dans son article, les objectifs en matière de Climat sont confirmés et ce n’est pas rien quand on voit à quel point l’ambition environnementale est carrément remise en question dans certains pays.
Mais par contre, les leviers d’actions proposés sont largement insuffisants. C’est le constat que fait Eva en matière de climat, constat qui vaut également sur des matières telles la mobilité, comme l’analysent Pierre Courbe et Jean Mansuy, que sur l’énergie comme Arnaud Collignon l’analyse de son côté.
Un sentiment domine. A force de craindre de faire de l’”écologie punitive”, le Gouvernement Arizona n’ose plus faire d’écologie du tout. C’est pourtant bien là la punition, pour l’ensemble de la population, aujourd’hui et demain.. Toutes les mesures impactantes, qu’elles soient réglementaires ou activant un signal prix, sont soit oubliées, soit assorties de trop de conditions pour qu’on puisse croire en une réelle volonté de les utiliser.
Il est bien sûr crucial pour Canopea de protéger les plus démunis des impacts de toute mesure environnementale ou de préserver les entreprises qui souffrent d’une concurrence internationale déloyale. Mais cela doit se faire de manière ciblée et en accompagnant les acteurs pour les aider à s’émanciper des actions les plus polluantes.
C’est dans cet esprit que nous saisirons la moindre occasion qu’ouvre ce programme de Gouvernement pour avancer dans la direction d’une société heureuse, inscrite dans les limites de la planète car, comme monsieur De Wever le dit, “Notre pays est confronté à de grands défis.”