La situation financière de bon nombre d’associations environnementales s’est avérée particulièrement délicate en 2009 : en fin d’année, des subventions n’avaient pas encore été liquidées parfois même dans leur intégralité et, pire, certains arrêtés ministériels n’étaient pas encore signés. Aujourd’hui, c’est à peine imaginable, certaines associations attendent toujours les deniers 2009… Pas d’autres solutions que de solliciter les banques en vue d’obtenir des crédits-ponts pour financer les projets et payer le personnel…
Ces situations pénibles, particulièrement aigües en 2009, sont le lot quotidien de nombreuses associations depuis pas mal d’années. Aussi, il nous a semblé important d’entreprendre diverses démarches en vue de trouver des solutions à ces difficultés financières structurelles et récurrentes. Nous avons donc pris les devants et avons mis en place divers chantiers relatifs au financement des associations environnementales.
En décembre 2009, nous avons interpellé le Ministre Président Demotte afin de lui faire part de l’état financier très préoccupant de certaines associations environnementales qui n’avaient toujours pas reçu les subventions 2009. Nous lui avons demandé de prendre les mesures pour remédier à cet état de fait imputable à son Gouvernement.
Parallèlement, nous avons consulté l’ensemble de nos membres afin qu’ils fassent état des difficultés et des besoins récurrents en matière de financement. L’ensemble des informations recueillies a été synthétisé et sera présenté lors de la prochaine Assemblée générale de la Fédération le 20 mars prochain.
Un groupe de travail, composé d’associations environnementales et de juristes, a également été mis sur pied, afin de réfléchir aux différents chantiers à mettre en ½uvre pour améliorer le système de financement actuel. A ce stade, deux axes prioritaires ont été définis. Le premier, que l’on peut qualifier de « volet urgent », consiste à mettre tout en ½uvre afin que les subventions 2009 soient enfin liquidées par les pouvoirs subsidiants. Le second axe que l’on appellera « volet de fond » poursuit comme objectif d’entreprendre une véritable réflexion de fond quant à la manière d’améliorer le mécanisme de financement actuel quelque peu déficient. Une des initiatives consistera notamment à rencontrer les acteurs du secteur associatif environnemental des Régions flamande et de Bruxelles-capitale afin de partager les expériences dès lors que ces Régions disposent toutes deux d’un cadre légal légiférant le financement des associations environnementales. Des rencontres avec les cabinets des ministres compétents sont également prévues. Au terme de ces différentes rencontres, un cahier de revendications sera rédigé et présenté aux autorités politiques lequel, espérons le, aboutira à une solution efficiente en termes de gestion des subsides publics à destination des associations.