Fiscalité automobile: taxer plus et taxer mieux!

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Les enjeux environnementaux imposent de sortir de « l’autocentrisme » prévalant depuis des décennies. Pour ce faire, la sensibilisation et l’information en faveur d’autres habitudes de mobilité ne suffisent pas ; la dimension sociale et quasiment affective associée à la voiture impose en effet des mesures fortes pour décourager son utilisation abusive.
A l’heure où le Salon de Bruxelles ouvre ses portes, la Fédération sort un dossier argumenté qui met à mal quelques mythes entourant la fiscalité automobile et propose des pistes concrètes vers une taxation adaptée aux coûts réels du transport routier en termes d’environnement et de santé publique.

Le discours de la fédération environnementale risque de faire rugir non pas les moteurs mais les professionnels et les amateurs de carrosseries qui arpenteront pendant dix jours les couloirs du Heysel et qui considèrent que l’automobiliste est d’ores et déjà « la vache à lait d’Etat ». C’est d’ailleurs là le premier mythe que le travail réalisé par Inter-Environnement Wallonie démonte, chiffres à l’appui : même en élargissant au maximum l’assiette concernée (en y incluant, par exemple, la TVA sur la main d’½uvre et sur les pièces de rechange, la taxe sur les autoradios, le contrôle technique, les amendes ou encore le coût du permis de conduire), les recettes générées par le secteur automobile sont inférieures aux dépenses que ce secteur impose à la collectivité…

D’autres mythes (comme l’intérêt environnemental de la « prime à la casse ») passent de vie à trépas sous les coups d’une analyse fouillée grattant sous la surface des mesures.

Mais le dossier réalisé par Pierre Courbe, expert en mobilité de la Fédération, ne se contente pas de démontrer que la fiscalité automobile aujourd’hui en vigueur dans notre pays est insatisfaisante et inefficace pour faire face à la gravité des enjeux environnementaux. Il propose aussi et surtout des pistes concrètes pour réformer le système. Révision à la hausse des taxes de mise en circulation et de circulation annuelle en les liant aux performances environnementales des véhicules, augmentation des accises sur le diesel, régime moins avantageux pour les voitures de société…: les propositions sont détaillées, argumentées et chiffrées.

Pour la Fédération Inter-Environnement Wallonie, la sortie de ce dossier le jour de l’ouverture du Salon de l’auto n’est pas une provocation mais un pavé jeté dans la mare de la passivité consensuelle sur un enjeu majeur. Ses propositions ne relèvent pas de l’utopie mais d’une approche rigoureuse et responsable qui a d’ailleurs déjà fait ses preuves dans d’autres pays.

Vous pouvez télécharger le dossier au format pdf en cliquant ici.

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