Ce lundi, et après 7 échecs lors des réunions précédentes, les représentants des Etats-Membres de l’Union Européenne se sont finalement accordés sur la proposition de la Commission Européenne d’octroyer une nouvelle autorisation au glyphosate, pour 5 années. Cette approbation est une réelle déception. Elle nie les demandes des citoyens européens – plus d’un million d’entre eux ont signé l’initiative citoyenne demandant l’interdiction de la substance active [[https://stopglyphosate.org/en/]] et à celle du Parlement, qui demandait une sortie progressive de la substance active d’ici 2022, ainsi que des restrictions immédiates pour les usages sur les espaces publics et lieux fréquentés par les publics vulnérables comme les enfants.
Cette discussion est d’autant plus critiquable que de nombreuses questions ont été soulevées sur la procédure d’évaluation de la toxicité de la substance active par les agences européennes. Les Monsanto Papers ont révélés les multiples techniques et tactiques employées par la firme pour jeter le doute sur les impacts sanitaires de sa (tristement) célèbre substance active. La procédure d’évaluation européenne, basée sur les études fournies par l’industrie, montre ici toutes ses limites.
La Belgique s’est quant à elle opposée à la proposition de la Commission, trop éloignée des demandes du Parlement Européen. Nous saluons cette position forte de la Belgique, ainsi que la volonté affichée du Ministre Ducarme et des Ministres régionaux de l’environnement à avancer de concert pour réduire les utilisations de glyphosate dans notre pays. Les alternatives non chimiques existent, un soutien fort à leur déploiement permettra de ne plus dépendre de cette substance active à l’avenir.