Engie souhaite que le gouvernement – et donc les citoyens – contribue aux frais générés par l’élimination de déchets nucléaires des centrales qui seraient prolongées de 10 ans. Totalement inacceptable, selon Bond Beter Leefmilieu, Greenpeace et Inter Environnement Wallonie. Que reçoit la Belgique en échange de ces coûts faramineux ? La prolongation du nucléaire ne contribuera pas à la sécurité d’approvisionnement ni à la baisse des prix de l’énergie.
Le beurre et l’argent du beurre
Dans une lettre adressée au Gouvernement fédéral, Engie pose ses exigences pour prolonger les centrales nucléaires de Doel 4 et Tihange 3. L’opérateur y demande le beurre et l’argent du beurre : des soutiens publics pour la prolongation, une nationalisation partielle des installations (et donc des coûts qui y sont liés) et même la prise en charge des déchets nucléaires supplémentaires… Cette lettre démontre que le coût de la prolongation est bien trop élevé. Il serait d’ailleurs plus que temps que le Gouvernement fédéral évalue de manière transparente le coût réel de la prolongation (en y intégrant bien sûr le coût de la gestion des déchets).
Pas un chèque en blanc
Cette lettre d’Engie questionne fondamentalement (et une fois de plus) cette prolongation absurde ! Rappelons qu’elle améliorerait peu voire pas du tout notre sécurité d’approvisionnement et qu’elle n’aurait aucun effet positif sur les prix de l’énergie (ils sont fixés au niveau européen).
Dès lors, pourquoi le citoyen payerait-il à nouveau une facture qu’il a déjà payée pendant les 40 premières années de fonctionnement des centrales ?
Heureusement, pour le gouvernement, d’autres options que ce deal absurde sont possibles. Il doit notamment veiller à ce que les énergies renouvelables, le stockage de l’énergie et la gestion de la demande représentent l’essentiel des nouvelles capacités qui seront mises aux enchères dans le cadre du soutien aux nouvelles capacités électriques (CRM) cet automne.
Conclusion : le Gouvernement fédéral ne doit pas signer un chèque en blanc aux frais du citoyen.
Contacts presse :
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