Célébrée traditionnellement le 22 avril, la Journée de la Terre se décline, cette année, autour du thème « Un appel pour le Climat ».
Pour la Fédération Inter-Environnement Wallonie, qui regroupe quelque 150 associations environnementales, ce choix apparaît obsolète. En effet, le temps de « l’appel pour le Climat » est dépassé; il importe désormais d’agir, sans délai ni demi-mesure.
Depuis quelques années, les appels à l’action pour lutter contre les changements climatiques dont les effets menacent les équilibres fondamentaux de la planète se sont multipliés. L’alarme lancée par le mouvement environnemental a été appuyée par les experts scientifiques puis relayée par de multiples réseaux politiques, économiques et citoyens.
Les rapports du GIEC (Groupe international d’experts sur le climat), le plaidoyer d’Al Gore, le Rapport Stern sur les conséquences économiques des changements en cours, les 40.000 signataires du Pacte écologique belge constituent quelques-uns des innombrables appels explicites en faveur d’une action pour le Climat. Plus personne, aujourd’hui , n’est sensé ignorer la réalité et la gravité du problème ni l’urgence d’y apporter des solutions. On peut certes multiplier les études et amplifier la mobilisation mais les cartes sont, déjà aujourd’hui, entre les mains du politique. Il connaît la situation, il sait où et comment agir, il lui reste à assumer ses responsabilités.
Pour la Fédération Inter-Environnement Wallonie, le temps de l’action est bel et bien venu. Les multiples composantes de la société civile ont rempli leur mission en inscrivant l’urgence environnementale à l’agenda politique. C’est, maintenant, à nos gouvernants d’agir. Cela implique de sortir de la gestion du quotidien pour inscrire leur politique dans le moyen et le long terme, ce qui constitue d’ailleurs une composante essentielle de leur fonction: anticiper. Car c’est aujourd’hui que nous pouvons désamorcer la bombe dont l’explosion programmée dans les décennies à venir aura des conséquences environnementales mais aussi économiques et sociales désastreuses.
Le « Printemps de l’Environnement » mis en place par le Ministre Magnette offrira l’opportunité de poser les bases d’une action efficace pour le Climat. Tout dépendra, toutefois, de la volonté des partenaires impliqués dans le processus. Alors, puisque cette Journée de la Terre invite à lancer un « Appel pour le Climat », la Fédération Inter-Environnement Wallonie appelle toutes les parties prenantes au Printemps de l’Environnement à faire preuve de courage et d’audace, à ne pas craindre des mesures radicales, innovantes et peut-être impopulaires, à ne pas s’enfermer dans des modes de fonctionnement en forme d’impasse, à comprendre que l’avenir de la Terre et de l’humanité qui l’habite passe impérativement par une réforme en profondeur de nos modes de production et de consommation. L’avenir est entre nos mains et cette fois plus que toute autre, l’avenir appartiendra aux audacieux.
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