Bruxelles, le 16 novembre 2006 : la crédibilité du pré-rapport concernant la politique énergétique belge à l’horizon 2030 est plus que suspecte. Telle est la conclusion des associations environnementales Greenpeace, Inter-Environnement Wallonie et Bond Beter Leefmilieu, en réaction à la publication ce matin dans Le Soir des résultats de la «Commision 2030», mise sur pied par le ministre Verwilghen. L’institut de recherches [[l’Energie-Instituut de la KUL.]] dirigé par le président de la Commission 2030, William D’Haeseleer, est en partie financé par Electrabel, Tractebel et la SPE, soit les principaux acteurs du nucléaire en Belgique. Quatre des six membres permanents de la Commission 2030 ont (ou ont eu) des liens financiers avec l’industrie nucléaire. Pour les associations de protection de l’environnement, demander aux membres permanents de cette Commission de se pencher sur la loi de sortie du nucléaire revient à demander à une dinde ce qu’elle pense du repas de Noël… L’avenir énergétique de la Belgique est trop important pour être laissé aux mains d’un seul secteur industriel.
Note aux rédactions :
Une analyse du contenu de l’étude sera prochainement transmise.
Vous trouverez ici les C.V. et parcours professionnels de certains membres de la Commission 2030.
Suite à l’analyse des parcours professionnels des membres de la Commission (cf. pièce jointe), le milieu environnemental belge émet de sérieux doutes quant à la totale indépendance des membres permanents de la Commission, choisis par le ministre fédéral de l’Energie Marc Verwilghen. De cette analyse, il ressort notamment que l’Energie-Instituut de la KUL, dirigé par le président de la Commission, William D’Haeseleer, bénéficie de fonds substantiels octroyés notamment par Electrabel, Tractebel et la SPE.
D’autres membres de la commission, qui ont – ou ont eu – des mandats dans le secteur de l’atome, possèdent également un profil hautement nucléaire. Pierre Klees, le vice-président de la Commission, fut directeur de Westinghouse, l’un des leaders mondiaux du secteur nucléaire. Parmi les membres permanents, on dénombre également Jean-Marie Streydio, président d’honneur de l’ONDRAF et ancien vice-président du Centre d’étude de l’Energie Nucléaire de Mol. Pierre Tonon, un autre membre permanent de la Commission, a quant à lui dirigé pendant de nombreuses années Belgonucléaire, une entreprise dans laquelle Tractebel et Electrabel ont des parts importantes. La Commission a également eu recours de manière variable à l’apport de membres non-permanents. Cependant, le rôle exact laissé à ces derniers est entaché de flou…
En conséquence, le manque d’objectivité de la Commission est préjudiciable à la tenue d’un débat serein et éclairé sur l’avenir énergétique de la Belgique à long terme.
Pour plus d’informations :
Jean-François Fauconnier, responsable du dossier Climat/Energie de Greenpeace 0496/161.587
Wendel Trio, directeur des campagnes de Greenpeace 0496/161.581
Mikaël Angé, Inter-Environnement Wallonie 0496/128.022