Les quatre ministres du climat sont parvenus en début de week-end à un accord sur la répartition des objectifs climatiques entre le pouvoir fédéral et les Régions. Pour Inter-Environnement Wallonie, l’annonce de cet accord attendu depuis plus de six ans est un soulagement à l’approche du sommet de Paris. Le fédéral et les Régions ont maintenant les cartes en mains pour développer à leur niveau une véritable politique climatique. Cet accord est un début, pas une fin.
Point positif : si les détails de l’accord seront connus ce lundi, certains éléments laissent déjà apparaître un accord global qui concerne les quatre volets discutés :
- la répartition des objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre,
- la répartition des objectifs européens de développement des énergies renouvelables,
- la répartition des revenus du marché du carbone (ETS),
- le partage de l’effort belge concernant le financement climat international.
Inter-Environnement Wallonie analysera ces différents éléments en fonction des précisions qui seront données par la suite. Au niveau Wallon, il convient toutefois de souligner que l’ambition de la politique énergétique renouvelable devra aller bien au-delà des 11,5 % mentionnés dans l’accord pour 2020. De même, les émissions de gaz à effet de serre doivent – selon le décret climat wallon – avoir diminué de 20 % en 2020, soit bien plus que le 14,7 % évoqués dans l’accord. Les moyens d’y arriver doivent être précisés par le ministre Paul Furlan au travers du plan Air-Climat-Energie.
La manière dont les ministres mettront en œuvre cet accord, au travers de leurs compétences régionales ou fédérales, ainsi qu’au travers d’un accord de coopération et/ou d’un plan national climat, sera donc déterminante.
Si Inter-Environnement Wallonie accueille cet accord avec soulagement, la fédération des associations environnementales attend des ministres concernés et des gouvernements de ne plus perdre de temps. Il s’agit, dès à présent, de mettre en place de véritables politiques climatiques, avec des objectifs et des actions à court, moyen et long termes, qui permettront de rester sous la barre d’une augmentation des températures de 2 °C. C’est un impératif qui devra être poursuivi lors du prochain sommet mondial sur le climat à Paris.
Contacts :
- Noé Lecocq, Chargé de Mission « Energie-Climat », n.lecocq@iew.be, 081/390.750
- Christophe Schoune, Secrétaire général, 0477/68.50.21