A la demande du Gouvernement fédéral, la Wallonie devra se positionner prochainement sur le projet de Plan pluriannuel d’investissement (PPI) du groupe SNCB. Trop longtemps absente du débat ferroviaire, la Wallonie a aujourd’hui l’opportunité de défendre des choix budgétaires pertinents pour son territoire et pour l’ensemble du rail belge.
Munie du projet de Plan de développement de la desserte ferroviaire en Wallonie (étude TRITEL) qui a permis d’objectiver les besoins prioritaires, la Wallonie peut aujourd’hui porter un avis critique, constructif et ambitieux sur les investissements qui doivent figurer dans ce PPI.
A l’initiative du Ministre de la Mobilité, une consultation de la société civile a été organisée par l’Administration (DGO2 – Cellule ferroviaire), sur le projet de PPI. La Fédération Inter-Environnement Wallonie, qui travaille depuis plus de deux ans sur le dossier, a remis récemment son avis officiel.
Cet avis est structuré en trois parties directement téléchargeables :
1) un tableau reprenant une synthèse de l’analyse et des recommandations de la Fédération sur l’ensemble des postes couverts par le PPI ;
2) un document présentant les critères de sélection des projets prioritaires ;
3) un tableau précisant la liste des projets prioritaires porteurs pour la Wallonie, pouvant faire l’objet d’un éventuel cofinancement régional, ou être réintégrés dans les projets d’extension de capacité du PPI.
D’autres acteurs se sont également positionnés sur le projet de Plan pluriannuel d’investissement du groupe ferroviaire, parmi lesquels l’Union wallonne des entreprises (UWE), l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW), Navetteurs.be et l’ACTP, la Commission régionale d’aménagement du territoire (CRAT) et le Comité économique et social de Wallonie (CESW). Au-delà des tonalités propres aux organisations, ce sont surtout les convergences de la société civile en faveur d’investissements au plus proche des réalités de terrain qui émergent à la lecture de ces différents avis.
Les temps budgétaires difficiles appellent des décisions responsables et engagées sur le long terme. Il importe que la Wallonie fasse, dès aujourd’hui, des choix qui n’hypothèqueront pas l’avenir du rail wallon et qui assureront, demain, les conditions d’une mobilité ferroviaire apaisée et sereine. Espérons que le Gouvernement wallon défende avec vigueur le point de vue des associations environnementales… qui est aussi celui des usagers, des patrons, des syndicats et des pouvoirs locaux.
Une belle unanimité pour le rail !