Inter-Environnement Wallonie a pris connaissance du communiqué de presse du Royal Saint-Hubert Club de Belgique de ce 24 septembre et apprécie ce geste nécessaire au vu du rôle que doivent jouer les chasseurs, comme les autres acteurs de la ruralité, dans la gestion de la crise de la peste porcine.
Au regard des enjeux sanitaires et socio-économiques, la Fédération soutient les mesures prises par le Ministre René Collin pour circonscrire et éradiquer la peste porcine. Elle invite également les citoyens et professionnels à respecter strictement les consignes et mesures préventives prescrites par l’autorité.
La Fédération souhaite par ailleurs que toutes les pistes relatives à l’origine de la peste porcine soient investiguées dans le cadre de l’enquête en cours. A côté de l’hypothèse initialement formulée par le monde de la chasse des déchets alimentaires abandonnés en bord de route, IEW souhaite voir étudiées finement d’autres pistes : le lâcher de sangliers importés (hypothèse plausible au vu des données génétiques disponibles et de nombreux témoignages), le nourrissage artificiel de sangliers (sauvages ou d’ « élevage ») à partir de déchets alimentaires potentiellement contaminés, ou encore un acte malveillant.
Faisant confiance à la justice pour faire toute la lumière sur cette affaire, la Fédération envisage de se porter partie civile.
La Fédération s’est toujours accordée sur le rôle de régulation de la grande faune sauvage par les chasseurs mais, d’une part, elle regrette l’échec de celle-ci vu la multiplication des densités et, d’autre part, elle plaide pour que la gestion de la faune sauvage – ouverte à la chasse quelques mois par an – soit concertée avec les différentes parties prenantes de la ruralité directement concernées (propriétaires, agriculteurs et environnementalistes).
Les activités telles que le nourrissage artificiel, les cultures de maïs utilisées pour nourrir et maintenir le gibier sur les territoires de chasse, les consignes de tirs susceptibles de modifier le sex-ratio des populations sauvages sont autant d’actes qui permettent aujourd’hui d’entretenir des densités de population de sangliers incompatibles avec la santé de nos forêts, la gestion du risque sanitaire, la préservation de la biodiversité et la cohabitation harmonieuse avec l’agriculture.
Contact presse : Lionel Delvaux, chargé de mission Ruralité, 0497/76.60.11, l.delvaux@iew.be