Pour le mouvement environnemental (Bond Beter Leefmilieu, Inter-Environnement Wallonie et Greenpeace), l’accord de gouvernement fédéral est consternant. « Sur le plan climatique et énergétique, ce nouveau gouvernement fédéral renvoie notre pays dans le passé ! C’est tout simplement dramatique », s’accordent Michel Genet (directeur de Greenpeace Belgique) et Marie Cors (directrice politique IEW).
Un bon petit « toutou »
La coalition en place a très rapidement été baptisée « la Suédoise ». Mais alors que le gouvernement suédois – le vrai – s’est engagé à 100% sur la voie du renouvelable, nos dirigeants politiques, eux, restent scotchés aux technologies d’un autre temps, continuant à se comporter comme le « bon petit toutou » de l’industrie du nucléaire et des combustibles fossiles. Les énergies renouvelables, elles, ne sont prises en considération qu’à partir du moment où elles ne nuisent pas aux grandes entreprises.
Aucune ambition climatique
Notre nouveau gouvernement fait son entrée dans les livres d’histoire sans la moindre ambition climatique, formulant à cet égard très peu d’objectifs concrets. Le financement massif de la pollution atmosphérique et de la congestion du trafic à travers les avantages fiscaux octroyés aux voitures de société et au « diesel professionnel » demeure intact. Sur le plan climatique, la Belgique ne vise qu’un seul des objectifs ciblés par l’Europe, coupant l’herbe sous le pied aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.
Climat d’investissement malade
Des investissements dans des secteurs durables, tels que celui des énergies renouvelables, peuvent pourtant déboucher sur la création de nouveaux emplois de qualité – n’est-ce pas là l’une des préoccupations majeures du nouveau gouvernement belge ? Le mouvement environnemental n’a pourtant lu que peu de mesures relatives à ce sujet.
L’extension de la durée de vie des réacteurs nucléaires Doel 1 et Doel 2, ainsi que le soutien au réacteur de nouvelle génération Myrrha ne feront que ruiner le climat d’investissement dans le domaine des énergies renouvelables. Des décisions qui auront pour effet de décourager les entrepreneurs à investir dans des ressources telles que le vent, le soleil et l’eau.