Les consommateurs britanniques seraient prêts à acheter des produits locaux si les étiquettes rendaient plus explicitement compte de la distance parcourue par les aliments jusqu’à leur arrivée dans l’assiette. C’est du moins le constat que dresse Envidio, « fournisseur de solutions écologiques ». Selon une étude qu’il a réalisée sur le marché anglais, 81 % des personnes interrogées estiment en effet qu’un étiquetage notifiant soit le pays d’origine, soit le nombre de kilomètres parcourus les inciterait à se tourner davantage vers les produits locaux. Ils seraient par ailleurs 51 % à considérer que les produits alimentaires préjudiciables à l’environnement (notamment en raison des émissions de CO2 générées par leur transport) devraient être frappés d’une «taxe verte».
En Belgique comme au Royaume-Uni, l’étiquetage n’informe pas le consommateur sur l’impact environnemental du transport des marchandises. Pourtant, la volonté citoyenne de bénéficier de cette information semble être bien présente. Rappelons à cette égard la pétition lancée par Collectif «Avion Rouge», «pour un étiquetage clair du mode de transport des marchandises intercontinentales». Au final, cette pétition a récolté plus de 5.500 signatures… Et signalons par ailleurs les résultats d’un Eurobaromètre de 2009 selon lesquels 70 % des Belges se disaient favorables à un étiquetage carbone obligatoire et 87 % d’entre eux affirmaient que l’impact sur l’environnement était un critère important pour leurs achats.
Chez nos voisins français, le groupe Casino et 3 centres Leclerc du Nord ont lancé depuis bientôt deux ans une expérience d’affichage environnemental. Cet affichage ne concerne néanmoins que les (400) produits de la marque du distributeur. L’étiquette de ces produits indique ainsi la quantité de CO2 émise par la fabrication, la distribution et l’emballage du produit. Une expérience à généraliser ?
En savoir plus ?
www.organiclinker.com/food-miles.cfm