Confronté aux nombreuses dérives de la chasse un collectif de plus de 40 associations d’horizon varié a initié une pétition pour interpeller le prochain Gouvernement. Ce collectif réclame une révision de la politique de la chasse pour plus de biodiversité, d’éthique et d’attention aux multiples usages de nos forêts. Pour cela, nous avons besoin de vous !
Limitons les impacts de la chasse sur la biodiversité et nos forêts !
Depuis des années, les dérives dénoncées par le collectif menacent la biodiversité, jusqu’au cœur des espaces protégés. À l’heure où l’IBPES (l’équivalent du GIEC pour la biodiversité) alarme sur l’extinction des espèces au niveau mondial, la Wallonie n’est pas en reste.
Aujourd’hui, dans notre région, un tiers des espèces animales et végétales sont menacées d’extinction et 9 % ont déjà disparu. Les densités de sangliers ou de cervidés, entretenues artificiellement pour la chasse, empêchent aujourd’hui 40 % de la forêt de se régénérer !
Aux pieds des arbres, batraciens et reptiles, déjà menacés, sont fragilisés par l’impact et la prédation des surdensités de gibier entretenues par les chasseurs.
La responsabilité en incombe à une centaine de chasses dont les pratiques, pour maintenir de fortes densités, sont défendues par la Fédération des chasseurs (RSHCB) et maintenue grâce à l’inaction du politique.
Mettons un terme à la souffrance animale inutile !
Pour les associations mobilisées, la gestion de la faune sauvage doit se faire dans le respect de règles éthiques et du bien-être animal. Pour minimiser la souffrance animale, la pratique de la battue à cor et à cri doit progressivement disparaître au bénéfice des battues silencieuses ou autres modes de chasse permettant de tuer correctement l’animal.
La chasse au moyen de pièges et le lâcher de gibier d’élevage (colverts, perdrix…) devrait être interdits. 75 % de la population estiment que de telles dérives au seul bénéfice d’une activité de loisir sont inacceptables.
Rendons les forêts et les espaces ruraux à tous leurs utilisateurs !
Aujourd’hui, près de 70 % des promeneurs se sentent en insécurité lorsqu’ils se baladent en forêt en période de chasse. En revendiquant le monopole de la gestion de la faune sauvage, le monde de la chasse exerce une emprise importante sur les territoires ruraux.
Ce qui peut se traduire par des interdictions ou des restrictions d’accès pour les autres usagers, alors même que la forêt est et doit rester un patrimoine commun, et exige une gestion partagée.