Après la maladie de Parkinson, certains types de cancers et les troubles de la reproduction, il est aujourd’hui avancé que des troubles de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) seraient eux-aussi liés à l’exposition aux pesticides. Les organophosphates[[Les organophosphate sont des pesticides dont la strucutre chimique comprend des atomes de carbone et de phosphore. Un exemple bien connu est le malathion]] sont pointés…
Une étude réalisée par les chercheurs des universités de Montréal et de Harvard montre que les enfants américains exposés à des concentrations importantes de pesticides via les fruits et légumes seraient plus susceptibles de souffrir de troubles de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH). Les analyses réalisées sur les résidus de pesticides présents dans les urines des 1139 enfants âgés de 8 à 15 ans indiquent un doublement du risque de développer des TDAH chez les enfants présentant un taux de contamination supérieur à la moyenne en comparaison aux enfants ne présentant pas de résidus détectables.
Ces résultats illustrent clairement les faiblesses liées au principe de « gestion du risque », souvent préféré à la réduction de l’utilisation en tant que telle. Élément interpellant : ce n’est pas l’exposition directe de l’enfant qui est mise en cause de cette étude – lors de l’utilisation de pesticides par les parents par exemple – mais son exposition indirecte via la consommation de fruits et légumes contaminés. Argument supplémentaire (si besoin est) de privilégier les produits issus de l’agriculture bio de préférence locale et de saison et de soutenir son développement.
Il est par ailleurs grand temps de cesser de voir l’utilisation des pesticides en agriculture comme une obligation ou une facilité[Lire notamment [cette étude ]] . Les conséquences, tant directes qu’indirectes, que cette utilisation induit en termes de coûts financiers et problèmes graves de santé pour les agriculteurs et les consommateurs devraient nous inciter à voir comme un challenge plutôt que comme une contrainte impossible à mettre en place le fait de pouvoir se passer de ces molécules.
S’agissant d’impact des pesticides sur l’environnement et en cette année dédiée à la biodiversité, il serait impardonnable de passer sous silence le rapport du Pesticide Action Network Europe qui réalise un inventaire desdits impacts sur les oiseaux, les abeilles, les mammifères, les plantes , les sols mais aussi les milieux aquatiques.
Extrait de nIEWs (n°77, du 10 au 24 juin 2010),
la Lettre d’information de la Fédération.
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