A l’appel de plusieurs associations de défense de l’environnement (Bond Beter Leefmilieu, Climate Action Network Europe, Greenpeace, Inter-Environnement Wallonie, Jeugdbond voor Natuur en Milieu, WWF), une manifestation a eu lieu ce matin Place de la Monnaie à Bruxelles. A la veille de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Nairobi (Kenya) du 6 au 17 novembre, les participants souhaitaient «réveiller » les ministres compétents et leur rappeler l’urgence d’actions concrètes de lutte contre le réchauffement global. Dans ce but, ils ont fait sonner simultanément des centaines de réveils-matins. D’autres actions se sont déroulées ce samedi dans une cinquantaine de pays à travers le monde.
La manifestation organisée ce matin à Bruxelles s’inscrivait dans le cadre de la « Journée mondiale d’action contre les changements climatiques ».
Cette campagne se donne pour objectif de sensibiliser le public aux enjeux du réchauffement global et de rappeler aux responsables politiques l’urgence de mesures concrètes de lutte contre celui-ci. Deux jours avant l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, les associations voulaient ainsi transmettre aux divers ministres compétents [[Evelyne Huytebroeck pour le gouvernement bruxellois; Benoît Lutgen pour le gouvernement wallon; Bruno Tobback pour le gouvernement fédéral et
Kris Peeters pour le gourvernement flamand.]] les revendications qu’elles souhaitent les voir défendre à Nairobi.
Vous trouverez ici la position des associations environnementales concernant la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Nairobi .
Les négociateurs réunis du 6 au 17 novembre dans la capitale kenyane devront aborder la période dite de « l’après-Kyoto », c’est-à-dire la suite des engagements pris pour l’horizon 2008-2012. Afin de garantir une indispensable continuité dans les mesures mises en oeuvre, il est en effet nécessaire que les négociations sur le cadre d’un « Kyoto-bis » soient conclues avant fin 2008. (L’expérience a démontré qu’après les négociations des accords de Marrakech, trois ans et demi ont été nécessaires pour que la phase 2008-2012 du protocole de Kyoto entre en vigueur.) L’enjeu est de taille car les scientifiques s’accordent désormais pour dire que les émissions au niveau mondial devront être réduites de moitié d’ici à 2050, ce qui signifie une réduction de l’ordre de 80% pour les pays industrialisés[[Ces 80% représentent une adaptation des 50% requis au niveau mondial sur base du fait que les pays
en développement devront pouvoir augmenter légèrement leurs émissions dans les prochaines années, leur niveau actuel étant particulièrement bas. http://www.wwf.be/fr/index.cfm]] Quant on sait que l’objectif de Kyoto était une réduction de 5,2% entre 1990 et 2008-2012, on mesure l’importance et l’urgence du défi qu’il faudra relever.
Les manifestants présents ce matin Place de la Monnaie ont voulu réveiller les responsables politiques et ont donc fait retentir simultanément des
centaines de réveils-matins afin de leur rappeler que l’heure d’agir avait (plus que) sonné…
Des photos de la manifestation peuvent être obtenues en contactant le WWF : 0485 952 201
Pour toute information complémentaire :
Mikaël Angé, Inter-Envionnement Wallonie : 0496.128.022
Sam Van den plas, WWF : 0485.952.201
Jean-François Fauconnier, Greenpeace: 0496.161.587