Le Pacte écologique belge attend de l’orange bleue des mesures environnementales à la hauteur des enjeux.
A l’heure où les partenaires de la future coalition discutent le volet « Environnement » de leur accord de gouvernement, les associations porteuses du Pacte écologique belge leur rappellent que face à la gravité des changements climatiques en cours, seules des mesures radicales permettront d’éviter des catastrophes environnementales, économiques et sociales majeures.
Tous les partis avaient placé l’urgence écologique au c½ur de leur discours pré-électoral ; il appartient désormais à ceux que les électeurs ont amené au pouvoir de mettre leurs actes en conformité avec leurs paroles.
A la veille du scrutin de juin dernier, près de 40.000 signataires et une soixantaine de parrains venus du monde économique, académique et culturel[[http://www.pacte-ecologique.be/spip.php?rubrique16 ]] ont marqué leur soutien à la démarche des associations porteuses du Pacte écologique belge[[Inter-Environnement Wallonie, la Fondation Nicolas Hulot Belgique, Les Amis de la Terre, le WWF, Natagora, Greenpeace, l’Apere, Groupe One, Free et Inter-Environnement Bruxelles]] demandant aux Partis et à leurs candidats de s’engager à « faire de la lutte contre le changement climatique et de la préservation de la biodiversité les déterminants majeurs de l’action publique ».
Tout au long de la campagne, les quatre partis démocratiques francophones ont placé cet enjeu environnemental au centre de leur discours. Se référant à Al Gore et à Nicolas Hulot, ils ont dit et répété leur conscience de la gravité des changements climatiques en cours et leur volonté de mettre en ½uvre une politique permettant de leur faire face.
Invités à se positionner sur 36 mesures prioritaires proposées par le Pacte, cdH, Ecolo, MR et PS avaient laissé apparaître plus que des nuances dans la portée réelle de leur engagement[Voir les engagements respectifs des quatre partis francophones sur [http://www.pacte-ecologique.be/spip.php?rubrique=20 ]] mais tous n’en avaient pas moins réaffirmé une volonté d’agir avec vigueur s’ils arrivaient aux affaires.
Réunis aujourd’hui derrière la table de négociation de l’accord devant définir la politique du prochain gouvernement, cdH et MR sont investis d’une responsabilité capitale pour le devenir de la planète et des générations futures. L’heure n’est plus en effet aux mesures cosmétiques ; il importe désormais d’agir vite et fort.
Sans lui faire de procès d’intention, mais en se référant aux bémols qu’il a pris soin de mettre à ses bonnes résolutions, on peut craindre que le MR ne place pas la barre environnementale très haut. Il faut dès lors espérer que le cdH, qui s’est montré nettement plus positif en déclarant « soutenir à 85% le Pacte écologique », saura convaincre son partenaire francophone de soutenir une politique ambitieuse, démontrant par-là même que Madame Milquet avait tort de considérer « le MR comme le maillon faible écologique » et que « tous les défenseurs du pacte écologique doivent être inquiets d’envisager le maintien, dans ces conditions, du MR dans un gouvernement»[[Le Soir, 18 mai 2007]]…
Dans un gouvernement, le MR y sera demain … avec le cdH. On ose espérer qu’au rang des concessions rendant cette union possible, il y a l’accord du MR en faveur d’une politique environnementale volontariste et non la révision à la baisse des engagements humanistes sur cette matière.
Quoi qu’il en soit, les associations porteuses du Pacte écologique belge et les 40.000 signataires – citoyens, associations et entreprises – qui les soutiennent resteront vigilants aux engagements pris (ou non…) par les partenaires gouvernementaux et continueront à exercer leur travail de veille et de pression visant à faire de l’urgence écologique un déterminant majeur des choix politiques. Car il ne s’agit pas là d’une option idéologique mais bien d’un impératif éthique.
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