Des défenseurs de l’environnement ont voulu sensibiliser les passagers
au rôle de l’aviation dans les changements climatiques en cours.
A la veille de l’ouverture à Bali de la Conférence des Nations Unies sur le Climat, plusieurs associations réunies par la fédération Inter-Environnement Wallonie ont voulu attirer l’attention sur la responsabilité croissante du transport aérien dans les bouleversements climatiques qui frappent la planète.
Des militants déguisés en ours et en pingouins ont investi le hall de l’aéroport de Gosselies pour distribuer aux passagers des tickets « Future Airlines » expliquant que le développement sans entrave et sans fin du transport aérien ne pouvait se poursuivre.
Si on considère, d’une part, les réductions de gaz à effet de serre indispensables pour éviter un crash climatique et, d’autre part, l’évolution des émissions du secteur aérien à politique inchangée, aux environs de 2040 l’avion sera responsable à lui seul de la totalité des émissions tolérables…
A la veille de l’ouverture à Bali de la Conférence des Nations Unies sur le Climat où les dirigeants mondiaux devront définir le cadre des engagements futurs pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, ce constat démontre clairement la nécessité de mettre fin à « l’immunité » du secteur aérien et d’intégrer celui-ci dans le programme d’actions visant à lutter contre les changements climatiques en cours. Tel est en substance le message que les associations réunies ce dimanche à Gosselies par la fédération Inter-Environnement Wallonie souhaitaient relayer vers les passagers fréquentant l’aéroport.
Accompagnés de (faux !) ours polaires et pingouins arborant des pancartes « Sauvez-moi! », des militants ont distribué aux voyageurs des nounours en gomme et des tickets de la compagnie « Future Airlines » démontrant la course dans le mur que constitue le développement effréné du transport aérien.
La responsabilisation des utilisateurs est nécessaire car prendre l’avion pour aller passer un week-end à Rome ou à Barcelone (et, a fortiori, à New-York ou à Hong-Kong…) constitue, par exemple, une aberration environnementale que la collectivité ne peut supporter.
Mais les utilisateurs ne sont pas seuls en cause. Exonérer le kérosène de toute taxation comme c’est le cas actuellement, est une mesure allant elle aussi à l’encontre de l’intérêt commun.
Pour Inter-Environnement Wallonie et les associations mobilisées à Gosselies, l’enjeu est clair: si nous voulons pouvoir continuer à voler demain, il nous faut apprendre dès aujourd’hui à voler mieux et volez moins !
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