La Commission Environnement du Parlement européen s’était prononcée la semaine passée contre la proposition de critères d’identification des perturbateurs endocriniens. L’assemblée plénière a suivi cet avis ce mercredi 4 octobre en rejetant à la majorité absolue (389 voix contre et 235 pour) ce même texte. Tous les acteurs défendant un niveau élevé de protection de la santé et de l’environnement se réjouissent de cet appel pour que la Commission de revoie sa copie.
Pour justifier leur refus de soutenir cette proposition, les députés ont notamment souligné le fait que la Commission a outrepassé son mandat en proposant d’exempter du champ de la définition des perturbateurs endocriniens les pesticides et biocides conçus pour avoir… un effet endocrinien. Les eurodéputés ont jugé cette dérogation illégale.
En amont du vote des députés européens, une pétition lancée conjointement par la coalition EDC-Free Europe et la plateforme SumofUs a recueilli plus de 315000 signatures. Les citoyens sont en effet très inquiets à ce sujet, et souhaitent que leur santé soit mieux protégée par les pouvoirs publics.
Par ailleurs, d’éminents scientifiques spécialistes des perturbateurs endocriniens, comme l’Endocrine Society, se sont déclarés prêts à assister la Commission dans la rédaction d’un nouveau texte. Cette nouvelle version se devra de donner priorité à la protection de la santé, et exiger des niveaux de preuves raisonnables.