En mai dernier, après la révélation d’une pollution de la Meuse par le cadmium, les Ministres wallon et flamand de l’environnement, Benoît Lutgen et Kris Peeters, avaient promis la mise en place d’un système international d’alerte permettant d’avertir en temps réel tous les acteurs concernés de la présence de substances dangereuses dans le fleuve. Six mois plus tard, ce système n’est toujours pas opérationnel déplorent les associations environnementales Inter-Environnement Wallonie, Bond Beter Leefmilieu, WWF Belgique et Stichting Reinwater (NL), WWF Belgique ainsi que RIWA-Maas, qui coordonne les distributeurs d’eau. Cette situation apparaît d’autant plus inquiétante que près de 6 millions de Bruxellois, Flamands et Hollandais consomment l’eau de la Meuse. Les associations espèrent que la session plénière de la Commission Internationale de la Meuse, qui se tiendra à Luxembourg le 8 décembre, permettra de débloquer les choses.
Entre juillet 2005 et février 2006, l’entreprise Hydrométal, située à Engis, a déversé dans la Meuse du cadmium entraînant un dépassement de la norme européenne pour la production d’eau potable à partir d’eau de surface. Les services flamands concernés n’ont toutefois été avertis de la situation qu’en avril 2006 et il a fallu attendre la fin mai pour que les ministres compétents se préoccupent du problème de façon coordonnée. Benoît Lutgen et Kris Peeters, en charge de l’Environnement aux niveaux wallon et flamand, se sont alors engagés à mettre en place un système d’alerte international permettant d’avertir en temps réel l’ensemble des acteurs concernés en cas de présence de substances dangereuses dans la Meuse.
Inter-Environnement Wallonie, Bond Beter Leefmilieu, WWF Belgique et Stichting Reinwater (NL), WWF Belgique ainsi que RIWA-Maas, qui coordonne les distributeurs d’eau, constatent que six mois plus tard, ni ce système d’échanges de données en temps réel, ni l’exercice annuel de simulation d’une pollution fictive n’ont vu le jour…Pour ces associations, cette inaction est d’autant plus inquiétante et inacceptable que près de 6 millions de Bruxellois, Flamands et Hollandais consomment l’eau de la Meuse. Une diffusion rapide des informations permettrait notamment aux distributeurs d’arrêter à temps leur prise d’eau pour la production d’eau potable.
Les associations siègent en tant qu’observateurs à la Commission Internationale de la Meuse. En juin dernier, elles lui ont envoyé une lettre demandant quels étaient ses projets pour faire fonctionner le système d’avertissement à l’avenir. Elles espèrent que la prochaine réunion plénière de la Commission, qui se tiendra à Luxembourg le 8 décembre, sera l’occasion de convenir d’un plan d’action concret, précisant dans quels délais le système d’avertissement en temps réel sera opérationnel.
Contacts :
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Marie Cors, Chargé de mission « Eau » IEW : 081.255.291 – 0496.128.022