Les associations actives sur le thème de la biodiversité ont chacune développé une stratégie spécifique pour améliorer sa préservation. Il en résulte une diversité d’approches qui participe à un but commun… sans pour autant que ces approches diversifiées fassent sens ensemble. Sur base de ce constat partagé, les associations ont co-élaboré une vision globale intégrant leur diversité. Ce travail permettra aux associations d’inscrire leurs finalités et objectifs dans une vision associative cohérente susceptible de renforcer leurs actions.
La valeur intrinsèque de la biodiversité est le moteur de l’action associative. Les bénévoles, convaincus de cette valeur, s’engagent à travers des actions collectives afin de préserver la biodiversité. On identifie quatre formes de contributions, chacune indispensable et complémentaire aux autres.
- La sensibilisation prend des formes multiples et variées allant des campagnes grand public à la formation des guides nature. Elle a, au premier degré, pour objectif l’éveil et la prise de conscience. Celle-ci peut apporter un changement d’attitude susceptible d’induire un changement durable de comportement par rapport à la biodiversité. Ces changements de comportement individuel à travers la consommation, le jardinage écologique, etc… constituent un premier pas et l’étape préalable à l’action collective réalisée par les associations.
- La gestion (de la nature pour la nature) a pour objectif de maintenir et restaurer les joyaux de notre biodiversité. Elle passe par l’appropriation des sites et/ou leur protection par un statut adéquat et leur gestion. Le terme « gestion » inclut les notions de création, de restauration et d’entretien d’habitats naturels mais aussi de « laisser faire » la nature. Il s’agit des zones noyaux du réseau écologique.
- La gestion intégrée contribue à la protection des éléments du maillage écologique par une prise en compte de la biodiversité, via des normes ou de façon volontaire, par les gestionnaires du territoire. Il s’agit de (re)mettre la biodiversité au cœur des enjeux (économique, social, culturel, etc.) dans les différentes activité économique qui y ont trait (agriculture, gestion forestière, entreprise, espaces verts, etc.).
- L‘activation vise la mobilisation de personnes sur le terrain et / ou des systèmes politique et judiciaire dans le but de défendre la place de la biodiversité. L’activation intègre le plaidoyer (lobbying) afin de renforcer les politiques et moyens dévolus à la préservation et à la gestion des éléments du réseau écologique.
Les valeurs utilitaires associées à la biodiversité sont appréhendées de manière évidente par les acteurs dont l’activité dépend des services écosystémiques. Ces valeurs utilitaires sont associées à la résilience des écosystèmes, c’est-à-dire leurs capacités à récupérer un fonctionnement ou un développement normal après avoir subi une perturbation. Assurer la résilience des écosystèmes confrontés à l’érosion de la biodiversité et aux changements climatiques afin de préserver les services qui y sont associés et dont nous dépendons constitue donc un enjeu susceptible de créer une large adhésion.
Les associations s’impliqueront pour susciter une adhésion collective à l’importance de préserver et renforcer la résilience des écosystèmes. Cette notion de résilience sera plus largement utilisée et vulgarisée auprès du grand public, notamment dans le cadre des actions de sensibilisation. Le besoin de résilience justifie l’intégration de la biodiversité au sein des différents secteurs (gestion intégrée), une attention et une protection accrue (activation) ainsi que la désignation et la gestion de sites noyaux (gestion). Pour les associations, cette approche plus utilitariste de la biodiversité ne constitue cependant qu’un premier pas vers une reconnaissance de sa valeur intrinsèque.
Enfin, les associations conçoivent leurs actions dans un processus permanent d’échange, d’apprentissage voire d’éducation en leur sein mais aussi dans leurs relations aux autres.
Ne manquez pas notre petite animation qui concrétisera quelque peu cette vision partagée :