Côté changement climatique, l’Autriche prendra la suite directe du Royaume-Uni pour qui le sujet était déjà une priorité, conférence de Montréal oblige. Maintenant que le Conseil a approuvé l’intégration de l’aviation dans le système d’échange de quotas des émissions de gaz à effet de serre, le 2 décembre dernier, l’Autriche veut se concentrer sur la biomasse.
Une fois n’est pas coutume, l’air sera mis au premier plan lors du premier semestre 2006. Joseph Pröll, ministre fédéral autrichien chargé de l’agriculture et de l’environnement, souhaite appuyer la réforme sur la directive relative à la qualité des carburants. Les ministres chargés de l’environnement étudieront d’autre part la norme Euro 5 sur les rejets polluants des véhicules. Les 25 se pencheront également sur la stratégie thématique sur la pollution atmosphérique, l’un des points le plus contesté du 6e programme d’action pour l’environnement. Le Bureau européen de l’environnement (BEE) critique le manque d’ambition. La Suède s’est publiquement inquiétée que le programme élaboré par la Commission ne permette pas de protéger les espaces naturels menacés par l’eutrophisation. Mais la Commission a dû faire face au lobbying des industriels, qui estiment que des objectifs trop importants demanderaient des coûts de mise en œuvre disproportionnés par rapport aux progrès réalisables. D’autres stratégies thématiques vont être étudiées par le Conseil: la stratégie relative à la prévention et au recyclage des déchets, et celle sur l’environnement urbain.
L’Autriche va aussi aborder le dossier de la protection des inondations. Au contraire de la France, de nombreux pays d’Europe centrale et orientale (Peco) doivent coordonner leurs actions en la matière car les cours d’eau comme le Danube s’étendent sur plusieurs Etats membres. Un débat sera tenu lors du Conseil de mars relatif à une proposition de directive sur l’évaluation et la gestion des risques d’inondations, avec pour objectif un accord politique prévu en juin.
Enfin, il restera les sujets classiques évoqués à chaque réunion des ministres européens: l’instrument financier Life + et surtout les OGM sur lesquels l’Autriche a une position particulièrement tranchée.